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LES GROUPES AI ET El 85
pantoufles de vair de Cendrillon, qui étaient des
pantoufles de fourrure, en absurdes pantoufles de
verre.
Il n'y a pas davantage de différence possible entre
treize, fraise et diérèse, seize, française et diocèse (1).
Les mots faible, aigle et seigle, aigre, vinaigre et
maigre ont également la finale longue, plus longue
que les mots correspondants en -èble, -ègle et -ègre;
toutefois cette quantité ne s'impose ni pour faible ni
pour seigle.
Les mots en -aftre ont tous l'accent circonflexe (2).
III. AI atone. — Al tonique long et ouvert garde
assez facilement sa quantité, à peu près du moins, en
devenant atone : fraîcheur, maigrir, aider, aimer,
abaisser, laisser, fraisier, paisible, vous vous tairez, et
tous les mots en -airie, rappellent suffisamment
fraSche, maigre,, aide, etc.; l'orthographe y aide
beaucoup, IV et l's encore plus peut-être.
Mais les exceptions sont nombreuses. Dans affairé,
ai est aussi moyen que dans parfaitement. Même
dans gatté, malgré l'accent circonflexe, ai est à peu
près identique à l'e bref, à peine ouvert, de guetter
(3). Ici aussi on peut voir trois degrés différents pour
la quantité, par exemple daigne, daigner et dédaigner.
De plus, a; prétoaique, comme é, aune tendance
assez marquée à se fermer devant une tonique fermée,
mais généralement sans s'abréger ; ainsi dans aimer,
aise, laisser,saigner, etc., et même dans plaisir, saisir,
épaissir, ou dans aigu, laitue, rainure. Il n'y a lieu ni
de lutter contre cette tendance, ni de se croire obligé
1. L'orthographe de treize et seize est tout à fait arbitraire.
2. Ce sont mattre, naîtfre, paître, paraitre et traitre qui ont
perdu leur s; reitre aussi, mais ce .mot, qui venait de l'allemand
reiter, n'avait d's que par analogie avec les autres.
3. Il est môme fermé, comme on Ta vu plus haut, pour ceux
(\\xi prononcent gai fermé.