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QUELQUES CAS PARTICULIERS 75
Dans indem-niser ou indem-nité, il en est de même,
et la prononciation indemnité, qui n'est pas rare,
sera bientôt aussi surannée que hmir : toujours l'influence
de l'orthographe. Cette influence commence
même à se faire sentir, non pas peut-être dans
solennel, mais du moins dans solennité (1).
Il faut éviter avec soin de traiter Vi de déjà comme
un e muet : il est cTjà venu (2).
Ve intérieur latin, qui ne prend pasd'aecent, est
aussi généralement un e moyen, plus ou moins
ouvert (3).
Il en est de même des diphtongues œ et æ ; œsophage,
œdème, œcuménique, œnophile, ararium% ad
vitam œternam, etc. (4). Toutefois on ferme œ dans
fœtus ou cœcum, œ dans ex œquo ou aquo animo.
1. C'est le môme phénomène qui s'est produit dans fouet ou
fouetter, et qui est en voie de se produire dans couenne et
couette. Les adverbes en-emment sont inaltérables, à cause du
voisinage constant de leurs primitifs en -ent; mais rouennerie,
sinon rouennais, est mal protégé par Rouen.
2. Michaëlis et Passy, qui admettent cette prononciation,
admettent aussi qu'rir pour quérir : je me demande dans quel
faubourg ils ont pris cette prononciation patoise.
S. Alléluia, et cetera, confiteor, deleatur, libéra, exeat,
mémento, miserere, nota bene, te deum, Unigenitus, veto, et à
fortiori vade mecum et rébus, qui sont francises. On ferait bien
pourtant de fermer l'e, même non final, dans beaucoup de
mots latins où il est long : credo, Remus, amaut alterna
Camenœ, cédant arma togm, delenda Carthago, experto crede
Roàerto, habemus confitenlem reum, in extremis, ne varietur,
veni vidi vici, etc.
4. De môme Œdipe, Œnone, Œla, Mœris, Mgos-Potamos,
Pastum, Ltolilia, etc. Il ne faut donc pas confondre Vœ latin
d'Œdipe, avec l'a? allemand de Gœthe, dont nous allons parler :
èdipe, et non eudipe, comme on l'entend parfois. Pour m suivi
«Tu, voir eu. Ve ne doit pas se prononcer dans Co(è)tlogon, et
Ton prétend qu'il se prononce oi dans Trèville.