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LE GROUPE LH 273<br />

En tête des mots, on trouve aussi l'l double dans<br />

certaines langues, et c'est 17 mouillé; mais lloyd se<br />

francise avec / simple, non mouillé (1).<br />

On a vu, plus haut, que th représentait dans le<br />

Midi 17 mouillé. Ce groupe n'est pas passé dans le<br />

français ; c'est donc le hasard seul qui a rapproché<br />

ces deux lettres dans phil-(h)ellène ou phïl-(h)armonique,<br />

ou ils appartiennent à des éléments différents<br />

et ne sauraient se mouiller. On ne mouille pas non<br />

plus sil(h)ouette, qui vient d'un nom propre (2).<br />

1. Tandis que Llorente se prononce liorante.<br />

Il convient de distinguer // anglais, qui se prononce /, de II<br />

catalan (y compris les Basses-Pyrénées), qui fait li.<br />

2. Ni L(h)éritier ou L(h)omond ou L(h)uillier; mais on mouille<br />

les noms méridionaux. Et il faut noter que, là encore, après<br />

a, e, u, un i s'intercale entre la voyelle et l'l: à côté de Palariilhe,<br />

Mithau, Mainlhat, Jumilhac, on a Cailhava, Gailhard,<br />

Pardailhac, Pardailhan, Afeilhac, Meilhan, Treilhan, Bouïlhet,<br />

Geriouilhac, Toutefois, là non plus, l'i n'était pas nécessaire, et<br />

il est souvent ajouté : Pardailhac, par exemple, s'écrivait Pardalhac;<br />

seulement jamais les Parisiens ne mouilleront Ih sans i,<br />

et on ne prononce pas Nolhac autrement que nolac. Je pense<br />

que Greffulhe est dans le même cas. Pour le groupe -gli-mouillé,<br />

voir plus haut, page 246.<br />

NOTE COMPLÉMENTAIRE. — On a vu que il se prononçait partout<br />

i autrefois, sauf devant une voyelle. C'est ce qui explique<br />

une faute d'orthographe qui était très fréquente alors (on la trouve<br />

dans Bossuet), et qui consistait à écrire qui pour qu'il. On ne<br />

répétera jamais assez que c'est précisément à cette faute qu'est<br />

due la fortune d'une phrase fameuse de La Bruyère, qui nous<br />

paraît toujours surprenante et qu'on imite perpétuellement :<br />

depuis plus de six mille ans qu'il y a des hommes et qui<br />

pensent. La Bruyère voulait dire et qu'ils pensent, pas autre<br />

chose : sa syntaxe, comme celle de tous ses contemporains, démontre<br />

sans contradiction possible que, pour justifier et qui, il<br />

eût fallu au moins une épithèle à hommes.

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