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L'S APRÈS UN R 3S3<br />

Ni bon, ni en n'étaient indispensables; mais dans le<br />

premier vers, le poète n'a pas voulu d'une liaison qui<br />

contredisait si catégoriquement l'usage universel,<br />

et peut-être a-t-il ajouté bon uniquement pour Véviter;<br />

dans le second, il a mieux aimé, ayant le choix,<br />

Supprimer l's que de supprimer en (1).<br />

Victor Hugo, Edmond Rostand font généralement<br />

de même pour l'adverbe certes. Suivant les besoins<br />

du vers, Molière écri t certe ou certes , et grâce ou grâces.<br />

IV. L'S après un R. — Enfin, de même que pour<br />

le t, il importe particulièrement d'éviter la liaison<br />

de l's précédé d'un r, sauf deux cas : d'une<br />

part, dans un mot composé, comme tier(s)-zétat,<br />

traité comme un mot simple (2); d'autre part, au<br />

pluriel.<br />

Et encore, au pluriel, il faut distinguer.<br />

On dira uniquement plusieurs) zenfants et diver(s)<br />

zauteurs, parce que l'adjectif est devant le substantif,<br />

et aussi des jour(s) zheureux, pour éviter une ca-<br />

1. Dans Cromwell, les noms de Charles et Londres reviennent<br />

à toutes les pages, et une trentaine de fois devant une<br />

voyelle : l' s y est toujours supprimé. Delphes, Thèbes et Arles<br />

perdent leur s chacun huit ou dix fois au moins dans la Légende<br />

des siècles : Arles seul l'y conserve une fois, pour des raisons<br />

qu'on peut déterminer. Banville disait donc une sottise, quand<br />

il reprochait à V. Hugo, dans son Traité de Poésie, d'avoir<br />

écrit Versaille sans s, sous prétexte qu' « il n'y a pas de licences<br />

poétiques ». Il est vrai que M. Donnay a écrit dans le Ménage<br />

de Molière :<br />

Versailles est vraiment un séjour enchanté ;<br />

mais d'abord ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux; et puis, il y<br />

a dans cette pièce tant de vers d'un rythme contestable, et qu'on<br />

doit apparemment dire comme de la prose, de l'aveu même de<br />

Tau leur, qu'on ne doit pas se gêner beaucoup pour supprimer l' s<br />

de celui-là, et en faire aussi de la prose.<br />

2. Il est certain qu'en 1789, avant la suture des deux mots, on<br />

ne faisait pas plus la liaison que dans États-Unis : voir plus<br />

haut; M me Dupuis l'interdit encore.

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