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L'L DOUBLE
Dans les mots commençant par col-, les deux l ne
se réduisent régulièrement que dansco(1)ler,, co(1)lège,
co(l)let, co(1)lier, co(l)U'ne, co(l)lation, et leurs parents,
mais non pas dans les expressions savantes
col-laiion des grades ou col-lulionner des registres. Il
n'y a d'ailleurs aucun inconvénient à y joindre
co(1)lègue, co(1)lodion ou co(1)lyre, et quelques autres.
On prononce aussi uniquement do(l)lar, fo(l)let,
mo(l)let, mo(l)lir et mo(l)\us(1)lusue, et même, si Foû
veut, so(1)licitude (1).
Après u, ils ne se réduisent pas, sauf tout au plus
dans pu(l)\uler, si l'on veut, ou ébu(\)lition (2).
Après y, notamment, pour le préfixe syt, la réduction
est aussi rare que pour le préfixe il–.
Si la tendance populaire, fort naturelle, était ici
de réduire les deux / à un seul, en revanche, il y a
une autre tendance, également populaire, mais très
fâcheuse, qui consiste au contraire à doubler 17 après
un pronom : je Il'ai vu, tu ll'as dit, f te ll'ai dit.
C'est sans doute .par analogie avec il Va vu, il Va
dit (3). C'est un des plus anciens et des plus graves
défauts de la prononciation parisienne, d'autant plus
grave qu'il est extrêmement difficile à corriger.
Te(l)lier, et, par suite, papier te(l)lière. L'l reste double dans les
noms italiens : Bel-Uni, Paësiel-lo, Zingareï-li. Je rappelle que
l'e reste muet, et par conséquent 17 simple dans Chasle(1)lain,
Eve(1)lin, Ge(1)lée, More(1)let et Montpellier.
1. Avec Berlho(1)let, Co(l)lé, Cû(1)lot d'Herbois, Ho l)lande,
Mio(l)lis, Ro(l)lin, Ro(1)lon, et ordinairement Champo(1)lion, parfois
même Po(1)lux, quoique ancien.
2. Et aussi Lu(1)ly ou Su(l)ly.
S. Le pronom de la troisième personne est, en effet, i tout
court, pour le peuple : i(1) vient, sauf devant un l; donc, à i ll'a,
correspond tu ll'as.