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s
1° L'S final.
A la fin des mots, en principe, l's ne se prononce
plus en français depuis fort longtemps. Pour l's du
pluriel, notamment, il n'y a pas d'exceptions (1).
Les exceptions sont, au contraire, assez nombreuses
pour l's qui n'est pas la marque du pluriel,
et alors il a toujours le son dur ou sourd.
1° Après un a, il y a très peu d'exceptions dans
les mots proprement français. Je n'en vois même
que deux : Tune pour le monosyllabe as, terme de
jeu, et par suite ambesas : la prononciation a(s) est
purement dialectale; l'autre pour les interjections
las, hélas, qui n'en font qu'une. Quant à atlas, stras,
hypocras, ce sont en réalité des noms propres.
Les autres exceptions sont des mots grecs, latins
ou étrangers : Deo grattas, per fas et nef as, habeas
corpus, pancréas, lias et trias, flint glas, christmas,
papas, lépas, upas, lampas (s'humecter le), madras,
abraxas, alcarazas, vasistas, ou le provençal mas (2).
On hésite aujourd'hui pour vindas, autrefois guin-
1. Domergue note que de son temps quelques actrices, « fidèles
aux mauvaises traditions », prononçaient encore Vs de Grecs et
de Romains. On ne prononce l's du pluriel qu'en liaison; nous
en parlerons ailleurs. Ajoutons que ïs du pluriel, quand on cessa
de le prononcer, eut longtemps pour effet d'allonger la voyelle
finale; cet allongement, qui a disparu de la prononciation courante
depuis le XVIII e siècle, se conserve encore dans certaines
provinces.
2. Alcarazas est un pluriel espagnol devenu singulier; le phénomène
n'est pas unique : nous allons le retrouver ave albinos
et mérinos, sans compter les noms de cigares.