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LE T FINAL
prononce encore le plus souvent dans granit, mais
grani(t) se répand.
On le prononce aussi, naturellement, dans huit,
avec la seule restriction, toujours la même, des pluriels
commençant par des consonnes : page huit,
in-dix-huit, le huit mai, et aussi, par liaison, huit
hommes, mais hm(t) sous, hui(t) cents, hui(t) mille (1).
Enfin il doit toujours sonner dans les mots latins,
francisés ou non, dans accessit, satisfecit et même
déficit, malgré l'usage de quelques personnes, aussi
bien que dans incipit, sufficit, explicit, exit et affîdavit,
ainsi que dans vooruit et dead-heat (2).
4° Après o, le t ne sonne plus aujourd'hui que
dans dot (et, chez les marins, dans canot), où il ouvre
l'o, bien entendu. Cette exception paraît venir de ce
que le mot avait autrefois deux formes, un masculin
do(t) et un féminin dote (cf. aubépin et aubépine)', le
féminin se serait ici conservé avec l'orthographe du
masculin. C'est d'ailleurs le seul mot en -ot qui soit
féminin. Quoi qu'il en soit, la prononciation do(t)
est aujourd'hui particulière au sud-ouest (3).
5° Dans les finales -aut et -ault, le t ne sonne jamais
(4) ; pas davantage dans -eut, ni dans -out et -ouït,
1. Voir plus haut, page 233, ce qui a été dit de neuf.
2. Et dans Tanit, Nitocrii, Tilsit, Abauzii.
3. En revanche le même sud-ouest prononce le t dans Lot.
Cela peut-il passer dans le français du Nord? Je ne sais trop,
car Loi mène à Gers, puis à Anvers : voir page 310. En tout
cas, on fait toujours la liaison dans Lo[-et-Garonne. Autrefois
on prononçait le t de sot et mot devaal un repos comme devant
une voyelle ; mais je m'étonne que l'usage ait encore pu être
« partagé » pour so(t) au temps de Thurot. A dot, il faut encore
ajouter quelques mots étrangers, black-rot, forget me not, avec
George Elioi, Duns Scot et Thoi, mais non Chevio(t).
4. Sauf tout au plus dans Fomalhaul, et naturellement
Connau(gh)i. Il ne sonne pas plus dans Ilau(t)poul que dans le
composé hau(t)boi8 ou hau(t)boïste.