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61 LA VQY§LLB E SUIVIE
que la différence entre les formes verbales en -èle et
-elle est une simple question d'orthographe, asseji
ridicule d'ailleurs et souvent douteuse (1).
Pourtant le monosyllabe hèle est généralement
long; de même zèle et aussi stèle, pui garde là quantité
grecque. Ces mots se prononcent comme ceux
qui ont l'accent circonflexe (2).
En revanche, le substantif grêle, autrefois gresle,
comme l'adjectif, s'est différencié de lui en s'abrégeant.
D'autre part le pronom elle s'allonge aussi quand
il est tonique, mais seulement à la suite d'une préposition
: bref ou moyen dans dit-elle, aussi bien
que dans elle dit, il paraît long dans pour elle, sur
elle, avec elle, etc. De même réelle, à cause de la
nécessité de distinguer les voyelles identiques, et
quelquefois pelle.
Il y a la même différence entre moelle^et poêle
qu'entre belle et bêle, mais c'est oua qu'on entend,
ouvert dans moelle (mwal) et dans ses dérivés, ainsi
que dans moellon, fermé dans poêle (pwâl) et ses
dérivés (3).
5° -em et -ème ou -emme : m, harem, sème, dilemme,
centième.
Toutefois, dans beaucoup de mots en -ème, sur-
1. Ressemble ou ressemelle, grommelé ou grommelle, ficèle
ou ficelle, etc., qu'importe?
2. Bêle, fêle et vêle qui ont contracté deux e, mêle qui a
perdu son 4, et les adjectifs frêle et grêle, qui en avaient pris
un, mais qui étaient pour fraile et graile. Il faut y ajou.ter
Nesle, nom propre qui a gardé le sien. Naturellement, dans
pêle-mêle, le premier é est plutôt moyen, et quelquefois les
deux. On allonge quelquefois l'e d'Aurèle ou Philomhle, mais
c'est un peu*suranné.
3. Cette orthographe, qui fut longtemps aussi celle de boîte
(boette), se maintint, grâce aux essais de réforme du xvr e siècle,
époque ou oi se prononçait oué. La réforme n'ayant pas réusai,
malheureusement, mieux eût valu unifier l'orthographe et écrire