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D'UNE CONSONNE ARTICULÉE 21
I. A bref. — Les finales les plus brèves sont celles
dont la consonne est une des trois explosives brusques,
c, p, t (1).
1° -ac, -ak et -ague ; cognac et lac, laque et baraque
(2).
2° -ap et -ape, ou -appe : cap et cape, pape et
frappe (3). On ferme souvent Va dans dérape, par
une fausse analogie avec rape, qui est pour raspe,
mais c'est une erreur.
3° -at et -ate, cm -atte, et même -âtes : mat et fomafe,
rate, sonate et donnâtes (4).
Ici encore, il ne faut pas qu'une fausse analogie
fasse altérer les formes des deux verbes mater, qui
n'en font qu'un : ils viennent de mat, terme du jeu
d'échecs, dont Va est ouvert et bref, et sans rapport
avec mater, terme de marine dérivé de mât.
Avec ces finales doivent figurer, étant brèves
aussi, celles qui ont une spirante également brusque
ou sourde, f, ch, s.
1. Il s'agit bien entendu du c guttural et non du c spirant
ou sifflant de ce et ci.
2. De môme Balzac ou Aurillac, Karnak, Bach ou Andromaque.
On excepte Isaac et Jacques, dont l'a est fermé, et naturellement
Pàque el Paques, pour Pa(s)que. D'ailleurs Isaac s'est
longtemps prononcé isac, ou la contraction naturellement allongf
ait la voyelle. La réaction orthographique a fait rétablir le
premier a, mais l'effort fait pour distinguer les voyelles maintient
rallongement de la seconde. En revanche, on ouvre ordinairement
l'a dans les Jacques (d'où Jacquerie, et peut-être
jaquette), et dans faire le Jacques.
3. De môme Gap, Priape, Chappe, Escuhpe, Jemmapes, la
Trappe.
4. On exclut, bien entendu, hâte, bâte, gâte, mâle et démâle,
pâte, empâte et appâte, et hâte, qui tous ont perdu un s.
L'a est douteux dans Pilote, seul parmi les noms propres :
cf. Josaphat, Croates, Hécate, Agathe, Dalmates, Carpathes,
Socrate, etc.