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LE Z FlNAL
Le z final, dans les mots proprement français, est
dans le même cas que l'x : il remplace simplement
un s, même quand il représente étymologiquement
ts (1). Aussi ne se prononce-t-il pas plus que ïs ou
l'a?, notamment dans toutes les secondes personnes
du pluriel : aime(z), aimie(z), aimerie(z), etc.
Il ne se prononce pas davantage dans le mot
sonne(z), qui est en réalité un impératif, ni dans les
substantifs ne(z). et bie(z), disparu devant bief, ni
dans l'adverbe asse(z) et les prépositions che(z) et
re(z), de re(z)-de-ckaussée (2).
On voit que le z final muet suit généralement un
e; mais le z ne se prononce pas davantage dans ra(z)
de marée, ni dans ri(z) ; et si, en France, on le pro-
tonge et Xaintrailles, malgré l'orthographe : c'est toujours la
répugnance qu'a le français pour deux consonnes initiales autres
que bl, br, etc.
Dans Ximénes et Xérès, on prononce par tradition un k: en
réalité, cet x espagnol est une gutturale aspirée, qu'on a transcrite
autrefois par un simple ch chuintant, comme dans Ghimène,
et qu'on écrit aujourd'hui j ; mais aucune tradition pareille
ne s'est établie pour les autres mots, comme Xenil ou
Jenily Xucar ou Jwcar, qu'on prononce pourtant plus généralement
avec un x, comme Guadalaxara.
1. Et en effet il se prononçait primitivement ts, comme en
d'autres langues. D'autre part, il a servi longtemps dans l'orthographe,
à défaut d'accent, à distinguer l'é fermé final de l'e muet:
tu aimes, ils sont aimez, ce qui n'est pas plus extraordinaire que
vous aimez.
2. Ni dans les noms propres du Nord : Despre(z) ou Cherbulie(z),
Saint-Genie(z) ou Dumoum(z), Mouche(z) ou Nalche(z),
Douarnene(z)i Depre(z), Despre(z) ou Dupre(z), Géruse(z) ou
Sée(z), aujourd'hui écrit Sées, et naturellement Gris-Ne(z) ou
Blanc-Ne(z). On ne prononce pas non plus le z dans Fore(z),
qui a l'e ouvert, ni dans la vieille préposition lez de Plessis-le(z)-
Tours et autres lieux.