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LA VOYELLE I 119
dans les verbes en -iser. Pourtant lï long de
pire se conserve exceptionnellement dans empirer,
contrairement à l'usage des verbes en -rer,
qui ont presque tous la prétonique brève, comme
admirer.
Vi est également long dans les verbes en -i-er, à
l'imparfait et au subjonctif présents? devant les
finales -ions et -iez : prï-ions, pri-iez; c'est la seule
manière de distinguer ces formes de celles de l'indicatif
présent. En fait, on prononce presque priyyons
; mais le nombre des syllabes n'est pas augmenté
pour cela (1).
L'i final avec tréma fait une syllabe à part en
français : ka-ï, ou-Xe; mais, dans certains mots
étrangers, comme le japonais banzài ou samouraï,
il vaut mieux considérer aï ou oï comme des diphtongues,
où le tréma sert uniquement à empêcher
de prononcer ai (è) ou oi (wa) à la française, sans
pour cela séparer Vi (2).
1. Ce qui n'a pas empêché H. de Régnier de faire ri-i-on*de
trois syllabes :
Nous ri-i-ons en regardant la parodie.
Jeux rustiqueë, la Grotte.
11 est vrai que dans le même volume il fait aussi naufrageri-ons
de cinq syllabes (ibid., Péroraison).
Ici encore dn ferait bien d'appuyer sur quelques t latins : ad
tfïtam œternam, mirabile visu, in fine, in vino veritas.
2. De môme on sépare l'l/ dans des mots français ou francisés,
comme Acha-le, Isa-\e, A4, Sina-l, Adona-l, et aussi
Godo-y. Shang-Hal n'est pas dans le même cas, et doit se prononcer
uniquement en deux syllabes, Vi mouillant Vay ou plutôt
faisant fonction de semi-voyelle. De môme Angelo Maï, Moulai-
Hafid, Ouadal, Bosna-Seraï, et aussi Hokousal, et d'autre part
Hanoi ou Tolstoï, avec Ooy, qui se prononce Crou-y. Le cas est
exactement le même que celui de Pompéi et Véies, où l'accent
aigu permet de ne pas employer le tréma : voir page 81, note
de la page 80.