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m L'E MUET DANS
parce qu'ils ont un peu plus d'importance que les
syllabes muettes ordinaires.
1. Un monosyllabe seul. — Le monosyllabe seul
est traité en thèse générale comme les syllabes
muettes initiales, et non comme les syllabes muettes
finales. Ainsi Ye se maintient en principe dans Je dû
et tombe dans si /dû, et même si f crois, malgré
les quatre consonnes, et même si f joue, malgré la
répétition du même son, tandis qu'il reparaît dans
car je dis (1). On dit de même, la roV me va, à ce
rien, à ce roi, à ce ruisseau, pas de scrupules (2).
Mieux encore : si le monosyllabe est précédé d'une
finale muette qui se prononce nécessairement, lui
aussi se prononce en même temps le plus souvent :
je veux entendre le discours (3).
Toutefois, ici encore, dans la conversation courante,
les trois monosyllabes je, ce et se, dont la consonne
est une spirante, s'élident assez facilement,
même sans appui antérieur : s'laver les mains, j' sais
1. Le peuple s'obstine parfois dans ce cas à laisser tomber Ve
du monosyllabe, mais alors il le remplace involontairement, et
de toute nécessité, par un autre, et aboutit à car efdis ou à
bec ed gaz, et meme, en tête de phrase, ef dis pas : il ne faut
pas perdre de vue que c'est uniquement le parti pris, d'ailleurs
inconscient, de ne pas prononcer Ye muet qui aboutit à ce résultat,
de même que dans une er'mise, où ce n'est pas du tout
Ye de une qui se prononce, comme on pourrait croire : voir plus
haut, page 168, note 1.
2. On peut choisir, dans la conversation, entre pas de dieu
et pas d'dieu, pas de lien et pasdlien : voir ci-dessus page 160
et note 1. On peut même dire pas a" scrupules, à cause de Y s
médian (voir ci-dessus, page 157).
3. Gela est si vrai qu'on dira entend' le discours, etpac' que
tu es venu, plutôt que de dire entendre Vdiscours et parce qu f
tu es venu; mais d'ailleurs il est possible de prononcer parc*
que, aussi bien que lorsque, et c'est ce qu'on fait d'ordinaire.
Nous allons retrouver le groupe ce que.