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V. — LES VOYELLES I (y), U, OU.
Les voyelles i, u, ou, étant fermées par définition,
ne se prononcent pas de deux manières. Les instruments
délicats de la phonétique expérimentale
constatent bien une petite différence de timbre,
mais encore n'est-ce guère qu'entre les voyelles
atones et les toniques, celles-ci étant un peu
plus fermées (1).
Au point de vue de la quantité, nous ferons les
mêmes distinctions que pour les autres voyelles.
1° La voyelle I.
L7 final est moyen, seul ou avec consonne non articulée,
avec ou sans accent : hardi, crédit, rendit ou
rendit, radis, outil, crucifix, riz, jury, Jésus-Christ
ont la finale identique. Pis, adverbe, est un peu plus
long. D'autre part, dans ui final, ta brièveté du premier
élément paraît allonger le second : appui, minuit,
muid (2).
Parmi les voyelles finales qui peuvent être suivies
de Ye muet, 17 se distingue particulièrement, au
moins en vers, parce que là ie devient facilement
i-ye, et se trouve, par suite, singulièrement
allongé :
Adieu : je vais traîner une mourante vi-ye,
Tant que par ta poursuite elle me soit ravi-ye (3).
4. On avouera, d'ailleurs, que la différence qu'il peut y avoir
entre les deux t de midi n'intéresse que la science, et n'a guère
d'utilité pratique, si ce n'est pour les étrangers, et encore] Quant
à t, u, ou, semi-voyelles, on en parlera dans un chapitre spécial.
î. Le peuple dit volontiers et pis pour et puis.
3. Corneille, Le Cid, acte III, scène 4.