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LE D 229
avec leurs composés ; nœu(d), lai(è) et plai(d), poi(ds)
et froi(d), ni(d) et muï(d), avec palino(d), et, par analogie,
l'anglais plat(d), qui n'a pas de rapport avec
l'autre.
A part plai(d), le d final se fait entendre dans tous
les mots étrangers : lad, oued, caïd, celluloïd, lloyd,
li(e)d, zend, éphod, yod, kobold, talmud et sud, avec le
latin ad (1).
Dans le corps des mots, le d autrefois tombait devant
une consonne (2). Il a revécu progressivement dans
un certain nombre de mots où l'orthographe Ta
conservé, comme adjuger,adjudant, adjoindre, adversaire,
adverbe, admirer, etc., si bien que le d intérieur
n'est plus muet nulle part, pas plus dans les mots
français que dans les mots étrangers, comme bridge,
landgrave, landsturm, etc., sauf peut-être feldspath
(3).
1. Et naturellement dans la plupart des noms propres :
Joad, Bagdad, Timgad, Mouraà, Alfred, Port-Saïd, le Cid,
David, Nemrod et Robin-llood; Sind, et même Sund et ses
composés (soun, en danois) ; Romuald, Bonald, Brunehild,
Rothschild, et les mois en -field; Harold, Hérolâ et aussi Fould.
Mais le d est muet dans Gouno(d), Courajo(d), Grimo(d) de la
Reynière, Perno(d), les noms en -autd et -ould, comme La
Rochefoucauld) ou Arnou(ld), et même Léopol(d). On notera'
que 17 qui ne se prononce pas dans Arnow(ld) se prononce dans
ArnouL Le d de Madrid peut se prononcer d ou t, ou pas du
tout; toutefois Madri(d) paraît tomber en désuétude, comme
l'a fait Davi(d), qui fut aussi usité.
2. C'était presque toujours à la suite de a initial, devant j
ou v, où on l'avait rétabli sous prétexte d'étymologie, vraie ou
fausse : a(d)journer, a(d)jouter, a(d)veu, a(d)vouer, a(d)vocat,
a(d)venture, a(d)vis, etc., et môme a(d)miralf Ces d n'ont disparu
qu'en 1740, dans la troisième édition du Dictionnaire de
l'Académie, sauf ceux que la prononciation avait adoptés mal à
propos.
3. Il est resté à peu près muet dans La[à)vocat et dans Gérar(d)~
mer, sans parler des mots composés, comme Gran(d)mesnil ou