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LE Z INTÉRIEUR 351
nonce ordinairement dans ranz des vaches, en Suisse
on prononce ran, et on doit y savoir comment ce mot
se prononce (1).
Le z final se prononce dans gaz et dans fez; mais
ce sont des mots étrangers (2).
Le z final allemand, avec ou sans t devant, se prononce
ts : quarlz, kronprinz (3).
Et même tz après l se réduisent le plus souvent à
un s : eau de sel(t)z (4).
On n'entend également qu'un s dans ruolz.
Dans le corps ou en tête des mots, le z français a
1. On y prononce aussi Agas$i(z).
2. Le z final, quand il se prononçait, avait en dernier lieu le son
d'un s dur, et non d'un s doux. Il a aujourd'hui le son de l's
doux dans les noms propres en -az, -iz, -oz, -uz, où on le prononce
toujours : Diaz, Hedjaz, La Paz et Chiraz, Hafiz et
Abdul-Aziz, Berlioz, Booz, Badajoz, Dalloz, Butoz et Droz,
Saint-Jean-de-Luz, Santa-Cruz vi Vera-Cruz, et aussi Elbourz
ou Elbrouzy etc. Quant aux noms propres eu -es, nous venons
de voir que ceux du Nord se prononçaient encore par é fermé
sans z, mais ils commencent à s'altérer, notamment Natchez;
ceux du Midi, Ambez, Barthez, Lombez, Orthez, Rodez ou
Saint-Tropez, se prononçaient en es par s dur, else prononcent
encore ainsi dans le Midi, mais dans le Nord on, leur donne un s
doux, ainsi qu'à Duez, Suez, Bûchez ; on le donne môme souvent
aux noms espagnols, où 'ls dur est préférable : Aranjuez, Sanchez,
Fernandez, Rodriguez, Lopez, Vélasquez, Diego-Suarez,
Alvarez, Pérez ou Cortez, sans compter Fez. Méquinez s'écrit
aussi Meknès, ce qui montre bien la vraie prononciation.
3. Dans tz, c'est l'accommodation régressive du z au t, plus
commode que celle du t au s. On prononce de même Batz,
Galalz et Gratz, Filz, Strélilz, Sedlitz, Austerlitz, Chemnitz,
Biarritz, Goritz, Fritz et Schwitz, Freischûtz et Olmutz, Hartz,
Schwariz et Hertz, et aussi Diez, Seidliz, Leibniz, Brienz. Toutefois
on prononce souvent Leibniz et même Austerlitz et Sediitz
par un s simple. Dans Lis(z)t, le z ne peut pas s'entendre.
4. C'est encore le cas, même après une voyelle simple, dans
Afe(t)z, dont l'adjectif est messin, et Re(i)z, et aussi Féle(i)z ou
Dujardin-Beaume(t)z. On n'entend ni t ni z dans Be(tz), qui a
l'e ouvert, et Champcene(tz), qui a l'e fermé.