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LES PLURIELS 377
un marchand de drap(s) zanglais,ob anglais est .l'épi
thète de draps, et un marchand de drap(s) anglais, où
anglais est l'épithôte de marchand.
Cette liaison est particulièrement nécessaire dans
les mots ou expressions composées qui n'ont pas de
de singulier comme Cham(ps)-zÉlysées ou Éta(ts)zUnis
(\).
Il y a toutefois des mots qui ne pourraient pas supporter
la liaison : on a vu des matck(s) admirables (2).
Mais la tendance générale est si forte qu'on ajoute
parfois ïs doux même à l's dur : les mœurs zantiques,
ce qui mène à mœnrse zantiques.
En pareil cas, c'est l's dur qui doit prévaloir, bien
entendu : puisque l's final sonne partout, il doit
sonner devant une voyelle comme devant une consonne.
On dira donc de préférence des our(s) sa/famés,
puisqu'on ne dit plus des our(s), et de même
des fil(s) saimables.
On préfère cependant tou(s) zensemble, pour éviter
la cacophonie de sansan. L's de tous a d'ailleurs une
tendance à s'adoucir devant une voyelle, ne fût-ce
que par analogie avec celui de tou(a) atone et proclitique,
qui est forcément doux : à tou(s) zégards, ceci
éfcant un cas ordinaire de liaison.
Et voici encore une remarque curieuse. De ce que
les substantifs et adjectifs qui ne se lient pas au singulier
peuvent se lier au pluriel, il résulte cette conséquence
inattendue, que les mots qui ont déjà un *
final au singulier, et qui, au singulier, ne se lient
pas dans la conversation, peuvent le faire au pluriel
: un ca(s) intéressant, des ca(s) l'intéressants, un
repa(s) excellent, desrepa(s) zexcellents (3).
1. Quand ce mot était de création nouvelle, sans soudure entre
les éléments, on le prononçait sans liaison.
2. Toutefois, on peut écrire matches, ce qui permet de lier.
3. On dirait de même, sans liaison, un chaaffe-pied(s) été
gant, car l's marque le pluriel de pied, mais non du composé,