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LE T DOUBLE 339
Cette énumération, qu'on trouvera ici pour la première
fois, fut longue sans doute, mais celle des mots
où le t est sifflant l'eût été davantage, et peut-être
môme impossible, en tout cas beaucoup plus difficile
à classer méthodiquement (1).
3° Le T double.
Le t double se prononce encore simple assez généralement,
et autrefois il n'y avait point d'exception.
Parmi les mots commençant par att-, qui sont fort
nombreux, il n'y a guère qu'at-tiqrue et at-ticisme où
Ton soit à peu près obligé de prononcer deux t (2);
mais il faut avouer que cette prononciation commence
à atteindre fortement beaucoup d'autres
mots où elle ne s'impose nullement, comme at-tenter,
at-tentifj atténuer, at~terrer, at-tester, at-tiédir,
al-litré, at-titude, at-touchement, ai-traction, at-trtbutif,
at-trister, at-trition.
Cette prononciation est plus correcte dans bat-tologie,
intermit-tent et intermit-tence, commit-timus et
commit-litur, gut-lural et gut-ta-percha; mais elle
atteint aussi depuis plus d'un siècle d'autres mots,
aussi dans CWttas, qui est grec, dans quelques noms français
qui se sonl dérobés à l'analogie, comme Pétion, je ne sais pourquoi,
enfin dans les noms étrangers, non seulement Tiaret,
Tiepolo ou Tien-tsin, qui ont le t initial, mais même Ignatief
ou Bagralion, qu'on altère très souvent, ainsi que Pélion, en
vertu de la tendance générale; naturellement aussi dans Monlyon,
qui a un y grec, comme Ampkiciyons ou Amphiciyonie,
qui d'ailleurs sonl grecs eux-mêmes, ce qui leur fait deux raisons
pour garder le t intact.
1. D'ailleurs ce sont les exceptions qu'il faut énumérer, et non
les mots qui suivent la règle générale. J'ajoute que la classification
méthodique m'a permis de donner en outre, dans la mesure
du possible, l'explication de tous les cas particuliers, ce
qui n'est pas un résultat négligeable.
2. Ce sont les seuls qu'indique le Dictionnaire général.