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ILh^lNTÊRIEUR 269
mouillé dans cuiller, et il est surprenant que l'i ne
se soit pas détaché de l'u dans ce mot(l).
Au contraire, c'est u qui se change en m, très
malencontreusement, et depuis bien longtemps,
dans ju-illet, où Fi ne devrait servir qu'à mouiller
les //, comme dans les finales endeuille et -ouille. Ce
qui le prouve bien, c'est que beaucoup de personnes
prononcent encore juliet, qui est le faux mouillage :
ce sont les mêmes qui prononcent alieurs. Mais la
vraie prononciation est ju-yet (2).
En somme, le groupe -i//- est mouillé à, peu près
partout à l'intérieur des mots; les exceptions sont
les suivantes :
1° Les dérivés de vi(l)le, tranquille et mi(l)le, à savoir
: vi(l)lage, vi(l)lette, avec vil-la et villégiature,
où sonnent deux /, comme dans les mots latins; tranquillité,
tranqui(l)liser, tranquillement; mi(l)lier,
mi(l)liard) millième, mi(l)lion, et aussi, par analogie,
bi(l)h'on, tri(l)lion, etc., avec millénaire, mil-lesime,
mil-limètre, etc., où sonnent aussi deux l (3).
1. Pourtant cu-iller et cu-illerée prononcés par u ne sont pas
très rares ; quelques-uns même prononcent keu-yèr, mais ceci
est détestable.
2. De même qu'on prononce Ju-illy et non Jui-\\y. Sans 17,
on prononcerait ju-lel et ju-ly. Ainsi les II de Sully sont mouillés
dans la prononciation locale (Bourgogne), et Domergue les
mouille encore; mais faute d'i, Su-ly a prévalu en histoire,
comme dans le prénom. D'autre part Boilly se prononce boi-yi.
L'exemple de Sully montre que 17 n'était pas plus nécessaire
autrefois pour mouiller 17 double que pour mouiller 17 final ; et
Bernoulli se prononce en mouillant, comme olla podrida, qui a
donné oille (o-ye) en français. Oille est d'ailleurs le seul mot de
cetle finale, car La Trémoille se prononce et peut s'écrire La Trémouille,
et Maroi(1)les n'est pas mouillé. En espagnol, 17 double
estaussi mouillé sans i, etbeaucoup de personnes, même eu France,
mouillent correctement Valladolid, comme s'il y avait un yod :
cf. Mallorca,qui est Majorque, prononcé mayorque daus le Midi.
3. C'est probablement le voisinage de mille et ville, qui a permis
à Mî(l)lais, Mi(l)let, Mi(1)lerand, Miftlevoye, Mi(1)lin, àVi(l)lars,