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M
1° L'M simple.
On a vu, au chapitre des nasales, quà la fin des
mots l'm ne faisait jadis que nasaliser la voyelle précédente.
Cette prononciation, purement française, a
disparu progressivement. A part un petit nombre
de mots(l), la prononciation étrangère ou latine a
prévalu, les mots terminés en m étant en effet
presque tous étrangers ou latins : l'm final y est
donc séparé de la voyelle, et, par suite, s'y prononce
: madapolam, harem, intérim, album (2).
Dans le corps des mots, l'm ne nasalise la voyelle
qui précède que quand il est suivi lui-même d'une
labiale b ou p, ou dans le préfixe em- (pour en-),
suivi d'un m ; ambition, em-mener, simple, nymphe,
compte, etc., et aussi comte et ses dérivés (3).
Devant toute autre consonne, l'm se prononce à
part : hamster, décemvir, triumvirat (4).
i. Voir pages 129-130, et pour Joachim, page 225, note 2.
2. De même Ham, Abraham ou Priam, Ozanam ou Annam,
Jérusalem ou Château-Yquem, Ephraïm ou Arnim, Rerculanum
ou Epsom. A fortiori Malcolm.
3. Voir encore page 129, note 2. Le b ou le p ne font pas forcément
nasaliser certains mots étrangers, comme Bembo, Lemberg,
Pembroke, Schomberg et Schaumbourg, Kimberley, et
autres moins connus. Voir les noms nasalisés, pages 135, note 1,
144, note 2, 146, note 3,148, octe 4, et 149, note 1.
4. Ce sont presque tous des mots latins, ou des noms propres
étrangers : Flamsteed, Kamtschatka et Kamtschadales, Ramsay,
Ramsès, Ramsgate; Emden, Ems, Kremlin, Memling,
Nemrod, Potemkin, Semlin, Tlemcen; Himly, Timgad; Cromwell,
Omsk et Tomsk, etc.