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PRONONCIATION ET ORTHOGRAPHE m
Le phénomène se produit même dans des syllabes
masculines finales : camp, champ, exempt et temps,
plomb, prompt et rompt, ou romps (1).
Il faut y ajouter comte et ses dérivés auxquels on a
conservé Ym tout à fait exceptionnellement, devant
un /, sans doute pour éviter une confusion avec
conte (2).
La prononciation est d'ailleurs exactement la
même aujourd'hui, que la consonne qui termine la
nasale soit m ou n : camp, cAamp et temps, camper
et ambition, membre, tempe et emmener, nimbe et
simple,plombetnombre, rompre et rompt on romps,
et humble, prononcent leurs nasales exactement
comme ange, cintre, ronde ou défunt.
A la fin des mots s'il n'y a pas de consonne à la
suite, la voyelle nasale est toujours écrite avec
un n, les finales en m ayant perdu le son nasal. Il
faut excepter :
1° Dam et au besoin quidam (3) ;
1. Avec quelques noms propres : Decamps, Fécamp. Longc/iamp,
Deschimps, Colomb. De même Pàimbeuf ou Gambetta.
Cet m n'est en réalité qu'un n modifié, soit en latin, soit en
français, pour s'accommoder à b, p, ou m, par exemple dans
les composés de en : embarquer, emporter, emmener. L'm de
triumvir ou décemvir n'étant pas dans ce cas, il n'y a point de
nasale dans ces mois, qui gardent le son latin.
2. On trouve aussi Vm exceptionnellement dans quelques noms
propres ; Chimfort et CAamtoy, Dom front, Dd.mrémont et
Dvmville, et Samson, qui ont tous le son nasal, ainsi que Dom*
martin, où les éléments composants, dom et Martin, restent
distincts, comme dans Maisonneuve.
3. Avec Adam. Autrefois les finales en -aro et -em, sauf
l'interjection hem, étaient toutes nasalisées (même dans la prononciation
du latin), aussi bien que les ûnales en --um ; Abraham,
Balaam, Roboam, rimaient avec océan, Jérusalem avec
élan, comme Te Deum avec odéon.
Ge n'est qu'à partir du XVII e siècle qu'on commence à séparer
Ym dans les finales en -am et -em; mais Voltaire fait encore
rimer Balaam avec Canaan dans la Pucelle. De celte prononciation
Rêsalê, il est resté, cemrae on voit, peu de trace».