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326 LE T FINAL
sonne qui suit, soit par un souvenir de vin(g)t et
deux, vin(g)t et trois, où se faisait la liaison, soit plutôt
par analogie avec trente-deux, quarante-quatre,
cinquante-sept, etc. Mais il ne sonne pas dans quatrevin(gt)-un,
-deux, -trois, etc., et cela se comprend :
s'il sonnait par exemple dans quatre-vingt-trois, ce
serait quatre fois vingt-trois, et non quatre fois vingt
plus trois; il y a des siècles que cette distinction a
été faite inconsciemment. Il est vrai que tous ces *,
devant deux, deviennent nécessairement des d : vind
deux; ce n'est pas une raison cependant pour prononcer
vin(g)te-deux (1).
Le t sonne encore dans quelques mois étrangers,
comme cant ou pippermint (2).
8° Restent les consonnes. Le t ne sonne pas après
un r : écar(t), exper(t), ressor(t), cour(t), et aussi
Aeur(t), où il a longtemps sonné; spor(t) lui même
est francisé, et dog-car(t) à peu près; mais flirt garde
son t, même quand on le francise (3). En revanche,
le t sonne après et avec les consonnes c, l, p, s.
Pour les mots en -et, nous avons vu plus haut qu'il
ne fallait plus excepter que les mots en -spect, ami(ct)
et instin(ct), mais non exact, abject, verdict, district,
succinct et distinct, ni aucun autre (4).
1. On notera en passant que et s'énonce devant tin depuis
vingt jusqu'à soixante, y compris les nombres et adverbes ordinaux,
et aussi dans soixante et onze, mais pas au deià. On dit
aussi les Mille et une nuits, et, en parlant des femmes de don
Juan, mille et trois. L'emploi de et était autrefois plus étendu.
2. Avec Kant, Grant ou Wundi; mais Rembran(dt) est complètement
francisé,
3. On francise volontiers les noms propres en -art : Marie
Stuar(t) elles Stuar(t)Gebhar(t),Fischar(t),Sluttgar(i),Makar(t),
Marquar(dt), Burckhar(dt), Mozar(t). Mais on prononce le t dans
Stuarï Mill ou Dugald Stewart, ainsi que dans l'allemand Erfurt,
Kieperl, Ruckerï ou Hardi, dans Gevaert et Touggourt.
4. Voir page 215. On a coutume de prononcer sans t Utrech(t),
Dordrech(t) et Maëstrich(t). Pour yacht, voir page 44.