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362 LES LIAISONS
rable respe(ci) khumain, tandis qu'en vers la liaison
est encore acceptable partout :
Et cent brimborions dont l'aspe(ci) titnportune (|).
Le g ne se lie plus dans l'usage courant que dans
l'expression composée san(g) ket eau. Dans la lecture,
on y ajoute san(g) khumain, san(g) kartériel, en vers
seulement san(g) kimpur.
On peut aussi lier en vers ou dans le style oratoire
le g de ran(g) : ran(g) kélevé, mais non pas
cependant ran(g) kauquel ! De même celui de lon(g) :
Quittez le lon(g) kespoir et les vaines pensées (2).
Mais en prose on prononce sans liaison même une
expression composée comme de lon(g) en large.
On voit qu'en liaison, comme nous l'avons dit, la
gutturale douce devient forte (3).
On fait aussi entendre le g de jou(g) et celui de
/e(gs) devant une voyelle, cette fois sans le changer
en c, mais ceci est plutôt un fait de prononciation
qu'un phénomène de liaison. .
À l'intérieur d'oran(g)-outan(g), malgré la règle
générale, il n'y a pas de liaison.
1. MOLIÈRE, les Femmes savantes, II, 7. En vers, on pourra
lier aussi le c de banc, blanc ou flanc, de tabac ou d'estomac,
et même èHnstinct ; mais si Ton peut éviter l'hiatus par une
pause légère au lieu d'une liaison, cela vaudra mieux.
2. LA FONTAINE, Fables, XI, 8.
3. Ceci tient à ce qu'autrefois, quand les consonnes finales se
prononçaient, les gutturales sonnaient toujours c, qui est d'une
émission plus facile ; et c'est pour cela que les mots h c ou g
final ont pu si longtemps rimer ensemble, par tradition, sans
pouvoir rimer avec les mots à d ou t final, qui, eux aussi, ne
rimaient qu'ensemble, pour une raison pareille. Mais il y a beau
temps que toutes ces finales auraient dû être assimilées pour la
rime. Je dois avouer d'ailleurs que dans les liaisons qui ne se
font qu'en vers, comme celle de long espoir% il y a déjà tendance
à conserver au g le son doux.