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leur est long et le très bref. C'est encore ainsi qu'il
se prononce constamment devant une h aspirée : le
haut, ou en épelant : /, e, d, e, tandis qu'on prononce é
dans e muet.
On sait, d'autre part, que Te n'est jamais muet ni
devant z final, ni devant deux consonnes, quoique,
dans ces cas-là, il ne porte pas d'accent. Nous n'avons
donc point à parler non plus de celui-là (1).
Ce n'est pas tout : il y a encore et surtout Yélision,
où l'e ne compte plus pour rien du tout. On sait que
l'e final s'élide devant un mot commençant par une
voyelle, même précédée de Vh muet : Vétat, l'herbe,
il aim(e) à rire, plein d'honneur, la vi(e) est courte.
On voit qu'il n'importe pas que cette élision soit
notée par l'écriture (2).
On doit noter ici toutefois, avant de passer outre,
un certain nombre d'élisions qui ne se font pas dans
l'usage courant, ce qui oblige à prononcer Ve muet.
ce sont, la plupart du temps, des hiatus seulement
apparents, que la versification elle-même admet ou
devrait admettre.
1° On parlera tout à l'heure des semi-voyelles, et
notamment du yoa. L'y appuyé sur une voyelle
devient yod, c'est-à-dire consonne, aussi bien en
1. L'e est cependant muet, ou du moins il sonne comme Ve
muet, devant deux consonnes, dans le préfixe re- (ressembler,
ressorti?*), dans dessus et dessous et quelques noms propres
commençant par de- ou /e-, la seconde consonne étant / ou r :
)ebraux, Debry, Decrès, Deprez, etc., Leblanc, Lebrun, Le-
1ère, Ledru-Rol/in, Lefranc, Legrand, Leprince, Letronne,
evroux, etc. ; de môme dans levraut, levrette et levron. Nous
e viendrons sur le préfixe re-.
2. Il arrive même souvent que Félision de Ve muet se fait
par-dessus 8 ou nt pour éviter la liaison : tu atm(es) à rire, ils
aim(ent) à rire; mais que la liaison se fasse ou non, c'est tout
un pour Ve muet, qui ne se prononce pas plus dans un cas que
dans l'autre. Cette question n'est donc intéressante qu'au point
de vue de la liaison ; elle sera étudiée au dernier chapitre.