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L'A ATONE 33
Comme on peut s'y attendre, ce sont surtout des a
toniques fermés, devenus atones* par suite de la
flexion, de la dérivation ou de la composition, et
qui ne peuvent pas perdre toujours et absolument
tous les caractères de leur nature première.
Il y a d'abord lésa prétoniques qui ont l'accent circonflexe,
surtout si la prétonique est initiale comme
dans chktaigne,gktero\ipklir(l). Encore Ta est-il alors
un peu moins fermé et surtout moins long que quand
il est tonique, par exemple dans blkmer que dans
blkme, dans hkler que dans hkle. Quand il s'éloigne
davantage de la tonique, il arrive parfois qu'il devient
tout à fait moyen. Cela ne s'aperçoit pas dans des
mots comme kn(e)rie ou pkqu(e)rette, qui n'ont que
deux syllabes pour l'oreille ; mais les trois degrés
différents apparaissent assez bien dans pame,pamer et
pâmoison, ou dans pkte, paté et patissier ou pâtisserie
(2). On peut dire que ces deux derniers mots, et
plus encore pkmoison, ne conservent leur accent circonflexe
que par une pure convention, respectueuse
de Tétymologie. En revanche, tatillon, qui se rattache
à tater, mais qui a Va ouvert, n'a jamais eu
d'accent. Il en est de môme des mots acrimonie,
diffamer et infamie, gracieux et gracier, malgré l'accent
circonflexe arbitraire que les grammairiens ont
mis à acre, infâme et grâce (3).
Même quand ils n'ont pas d'accent circonflexe, les
a qui étaient fermés et longs, étant toniques, s'abrègent
bien un peu, mais ne s'ouvrent guère le plus
1. Il faut excepter bâbord, qui doit son accent à des grammairiens
trompés par une fausse étymologie : bas n'y est pour
rien, et Va de bâbord a toujours été aussi ouvert et bref que
celui de d'abord.
2. On peut même en voir un quatrième dans pktisserie partsienne.
3. L'a de Le Cdtelet s'est également ouvert malgré l'accent
circonflexe, ainsi que celui à'Asnières malgré l's