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LE CH INTÉRIEUR 223
e.(h)ondre et quelques autres mots moins répandus;
mais non dans maillechort (tiré des noms propres
français Maillot et Chorier), ni dans vitchoura, où
tch représente le polonais cz (1).
3° On prononce eu dans catéc(h)umène ou isc(h)urie
(2).
II. Devant e et i. — Devant e et surtout devant
i, le phénomène est moins régulier, parce que l'oreille
n'était pas habituée jadis chez nous au son
guttural devant ces voyelles, et que môme le ch grec,
ou le ch latin venu du grec, s'y prononçait, au
xvi e siècle, comme le ch français. Aussi la francisation
du ch en son chuintant était-elle générale
autrefois devant e et i.
Toutefois beaucoup de mots, même francisés complètement,
ont pris depuis le son guttural, comme les
mots grecs ou latins correspondants, non sans
beaucoup de fluctuations et d'incertitude.
i° Devant un e muet, le son chuintant s'est maintenu
partout, dans archevêque, bronches ou aristoloche,
comme dans marchepied, broncher ou brioche.
11 en est de môme dans la finale -chée : trachée, archre,
trochée., aussi bien que bouchée ou nichée (3).
Mais on prononce aujourd'hui ké dans achéen, manichéen
ou eutychéen(i); dans archéologie et arche-
1. On prononce co dans Jéric(h)o,Jéc(h)onwseïNabuc(h)odonosor,
Terpsic(h)ore, Stésic(h)ore,C(h)oéphores,Orc(h)omêneet Col-
(h)os, Sanc(h)oniaton, C(h)osroès, C(h)oa et Tyc(h)o-Brahé, et
môme La Péric(h)ole, Picroc(h)ole; mais non dans Michol,Sattcho
ou don Quichotte (francisé de l'espagnol Quijote a guttural).
2. Et dans les noms propres anciens en -chus, comme Antioc(h)us,
Mate(h)us, etc., mais non dans Chuquisaca.
3. De même Michée, Zauhée, Sichtfe, aussi bien que Mardochée,
et aussi bien Psyché. Cependant on a longtemps dit trokée,
4. Je n'ai pas, dans ces mots et les suivants, devant e et devant
i, mis l'h entre parenthèses, à cause du son sifflant que