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REMARQUES SUR IN 145
5° Les cas particuliers de la nasale IN.
Sur la nasale in, il y a moins à dire (1).
La préposition latine in, qui n'est pas nasale en
latin, parce que l'n est final, s'est nasalisée en français
devant une consonne, dans les termes qui désignent
les formats de livres, in-folio, in-quarto,
comme in-douze, in-seize, etc., et le plus souvent
aussi in-plano; mais on ne nasalise pas in-octavo
à cause de la voyelle, pas plus que in extremis ou
in extenso, qui sont en deux mots; pas davantage
in partibusy non plus que l'italien \n petto.
D'autre part, dans les mots étrangers, c'est le
groupe in qui se conserve le mieux en français sans
se nasaliser. Ainsi, on ne doit pas nasaliser la finale
anglaise ing, sauf dans sc/mrapoin(g),qui est tout à fait
francisé. Il est vrai que shelling et sterling peuvent encore
se prononcer chelin et stertin sans g, et d'autre
part on nasalise encore quelquefois shirting, lasting
et pouding (sans parler de meeting) en prononçant le
g guttural, mais il semble qu'on cesse peu à peu de
comme Emden, et même Rembo, Lemberg et Pembroke, malgré
le b qui suit; et d'autre part Encke, Engelman, Hohen lotie,
Kentucky, Mentchikoff', Rienzi, Rodenbach, Stephenson, Swedenborg,
Sienkiewicz, Siem-Reap, Tien-tsin, Tuyen-Quan, et tous
les autres, moins connus/dans lesquels Te est ordinairement
presque muet, quand il n'est pas tonique ou initial, comme dans
Wall(e)nstein, Liechtenstein ou Tug(e)ndbund.
1. Le groupe final in (avec ain etein) étant toujours nasal dans
les mots proprement français, il ne faut pas le décomposer dans
Ysengrm, Lohengrm (sauf en musique), Caïn, Ebroin, Mécha\n,
Tain, Etain, Sein ou Cain (ne pas confondre avec Caïn), pas plus
que dans Hlncmar, Afaimôourp, Paimbosuf ou PafmjDo/, ou dans
Cymbalum mundi. L'y ne change rien non plus à la nasale
finale de Jocelyn et Jamyn, qu'on décompose quelquefois très
mal a propos, surtout pour Jamyn, qui était certainement nasai
au XVI e C siècle. *