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LE T FINAL 329
les mots étrangers, lock-out, vermout, knout, raout
et stout, mais non racahou(l).
Surtout il ne doit pas plus sonner dans (a)ou(t)
que dans debou(t), malgré l'usage de quelques provinces
(1).
6° Après u, le t final sonne toujours dans un certain
nombre de mots savants : azimut, cajeput, occiput,
sincipul et comput, avec ut et caput; quelquefois
aussi, mais à tort, dans scorbu(t) et précipu(t) ; de
plus, dans les interjections chut et zut, et dans les
monosyllabes lut, rut et brut (2). La province y ajoute
généralement un autre monosyllabe, but, malgré
débu(t), mais â Paris on prononce toujours bu(t) [3].
7° Après les voyelles nasales (les mots en -ant et
-ent sont particulièrement innombrables), le t ne
sonne pas plus en français qu'après les voyelles orales,
même si une autre consonne s'intercale, comme
dans exem(pt), mn(gt), prom(pt), rom(pt), corrom(pt),
interrompt).
Il a longtemps sonné dans ving(t), comme sonnaient
l's et l'x de trois et deux, conformément à l'usage de
tous les noms de nombre ; c'est aussi incorrect aujourd'hui
que le serait cente pour cen(t), qui ne semble
pas avoir jamais été dit. Toutefois le t de vingt
sonne encore dans vin(g)t et un} par liaison, et aussi
dans vin(g)t-deux, vin(g)t-trois, etc., malgré la con-
1. Et des marins dans vent debout II sonne naturellement
dans les mots anglais en -oot (out) et aussi daas Siout.
2. Voltaire, entres autres, a même écrit brute, au masculin,
3. Le féminin butte y est sans doute pour quelque chose,
notamment l'expression être en butte, qui amène des confusions.
Quoi qu'il en soit, les mots respectés ne sont plus très
nombreux : bahu(t) et chahu(t), débn(t) et reôu(t), tribu(t) el
attribu(t), fû(t), affû(t) et raffu(t), salu(t) et chalu(t), canu(t),
séatu(t), institua) eisubstitu(t). Le t sonne aussi dans les noms
propres étrangers : Calicui, Connecticut, Farragut, Lilliput
et, le plus souvent, Canut.