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LA LOt DBS TROIS CONSOtiNES 157<br />

lorsque, obscur, texte (tecste) ou expédier. On peut<br />

piême avoir quatre consonnes consécutives, si les<br />

teux conditions sont réalisées simultanément,<br />

comme dans abstraie, extrême ou exprimer. Et jamais<br />

ot n'a éprouvé le besoin d'intercaler un e muet<br />

après la seconde ou la troisième consonne de<br />

asl(e)ral ou abst(e)rait, pas plus que dans un'planche.<br />

Les innombrables mots du type chapelier, aimerions,<br />

aimeriez; contredisent aussi la « loi », en<br />

maintenant Ve muet entre les deux consonnes, si<br />

Ton n'en voit que deux dans ces mots, ou plutôt<br />

après la première, et non la seconde, si, comme il<br />

convient, on prend Vi pour une troisième consonne.<br />

D'autre part, il y a des phénomènes que <strong>l'auteur</strong><br />

n'a point aperçus. Je ne parle pas des mots du type<br />

achèterai, qui maintiennent Ye après la première<br />

consonne : on pourrait me dire que cette prononciation<br />

est artificielle. Mais pourquoi dit-on uniquement<br />

échevlé, quand la « loi » exigerait éch'velé (1)? Pourquoi,<br />

à côté de peWlerie, ou plutôt peVfrie, avec<br />

trois consonnes, a-t-on papefrie, avec maintien du<br />

premier e muet, qui même devient le plus souvent<br />

un e à demi ouvert?<br />

Ainsi nous ne nous embarrasserons pas de cette<br />

fausse loi. Nous constaterons, si Ton veut, qu'il y a<br />

là une tendance très générale, nécessaire même, en<br />

français, du moins, et qui se manifeste certainement<br />

dans la pluralité des cas (2). Mais une tendance n'est<br />

1. Ou éch'vèlé, qu'enregistrent Michaëlis et Passy : mais où<br />

diable prononce-t-on ainsi ?<br />

2. C'est ainsi que certains mots étrangers ne se sont francisés<br />

complètement que par la chute d'une consonne : sauevkraut est<br />

devenu choucroute en perdant un r, roaisbeef et beefsteack<br />

ont perdu un t ou un s. D'autres ont intercalé un e muet après<br />

la seconde consonne, comme partenaire, de l'anglais partner,<br />

ou lansquenet, de l'allemand landsknecht. Voir sur ce point<br />

Léonce ROUDBT, Remarques sur la phonétique des mois français<br />

d'emprunt, dans la Revue de philologie française de 1908.

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