l'auteur - OUDL Home

148 LES VOTSLLES NASALES
Le groupe ouln, dissyllabe autrefois, est aujourd'hui
monosyllabe, comme oin (().
6° Les cas particuliers de la nasale ON.
La nasale on n'a d'intéressant que monsieur,
où on, réduit d'abord ko — on dit encore parfois
mosieu par plaisanterie — s'est réduit en définitive
à un e muet (mesieu) qui, comme la plupart des
e muets, disparaît ordinairement dans la prononciation
rapide (2).
Nous avons parlé plus haut des mots en -aon, à
finale monosyllabique, prononcée an (3).
On final ne se nasalise pas dans quelques mots
empruntés au grec : epsilon, omicron, kyrie eleison,
gnôthi seauton, etc., ni dans sine qua non ou baralipton,
ou les expressions italiennes con brio, con
moto, etc. ; mais en physique on nasalise micron (4).
1. Sauf tout au plus dans Drouyn et Duguay-Trouin. Si Ébro-ïn
a trois syllabes, c'est à cause du tréma.
2. Nous avons déjà rapproché m'sieur de m'man : voir
page 39.
3. Voir page f33. A-on sVwrt maintenu dans Phara-on et
Lyca-on, comme o-on dans Démopho-on ou Laoco-on.
4. On ne nasalise pas non plus l'allemand kronprinz. On final
est naturellement nasal dans les noms propres anciens, français
depuis longtemps , Aaron, Platon, Solon, etc., etc., mais non
dans quelques noms savants en -eion, ni dans Poséidon, ni dans
Organon ou Satyricon. On finalanglais, qui s'est nasalisé et francisé
dans singleton et fiobinson, le héros de Daniel de Foë, se
nasalise encore sans difficulté dans Bacon, Byron, Casaubon,
Dominion, Eton, Fultou, Gibbon, Gordon, Mélanchton, Newton,
et au besoin Nelson et Mil Ion; mais la plupart des noms propres
en -son et -ton se prononcent sans nasale, avec un o faible :Addison,
Ben Johnson, Edison, Emerson, Hudson, Mac-Pherson, Robert"
son,Stephenson, Tennyson, Thomson, et aussi Bergson; de même
Chatterton, Fullon, Hamilton, Palmerston, Preston, Southampton,
Washington, Wellington, etc. On nasalise Apchéron,
Bagration, Balaton, Fouta-Djallon, Kheraon, mais non Long*