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D'UNE CONSONNE ARTICULÉE 57
2* L'E suivi d'une consonne articulée.
Ainsi Te fermé français n'est jamais long, mais
toujours moyen. Au contraire Te ouvert peut être,
suivant les cas, bref, moyen ou long. C'est ce que
nous allons voir en étudiant l'e suivi d'une consonne
articulée. Cet e, comme nous avons dit, est
toujours plus ou moins ouvert (1). Mais il est surtout
beaucoup plus ouvert quand la voyelle est longue
que quand elle est brève ou moyenne : ouvert et
long sont ici proportionnels (2).
L'ordre adopté pour la voyelle a s'impose également
pourl'e.
I. E bref. — Les finales brèves sont celles qui ont
une explosive brusque, c, p, t, ou une spirante
sourde, f, ch, s.
1° -ec (avec -ech non chuintant ou -eck) et -èque ;
bec, échec, varech, bifteck, chèque, pastèque (3).
2° -ep et -eppe : julep, steppe. Cèpe, qui n'a qu'un
p devant Ye final, est resté plus long et plus ouvert
ainsi qu'il convient, orthographe qui d'ailleurs n'est pas nouvelle.
On s'étonne de voir M œe Dupuis prononcer le mot en deux
syllabes.
1. Sauf toujours des mots étrangers, comme Sainte-Wehme,
Auerstœdt ou Kehl, qui d'ailleurs se francisent parfois, et ne
peuvent le faire qu'en souvrant.
2. Nous éliminons, comme pour l'a, les finales dont il est
question page 38 : direct, inepte, cercle, auberge, épiderme,
alerte, observe, modeste, orchestre, index, etc., qui ont toujours
Ye ouvert, au plus moyen.
3. De môme Québec, (lossec, Lantech, Utrech[ï), Lubech,
Waldeck, Sénèque,La Mecque, etc. L'e est naturellement long
et beaucoup plus ouvert dans évèque et archevêque, qui ont perdu
leur s. Il redevient bref dans break, plum-cake, keepsake, qui,
pour la prononciation, appartiennent à celte finale.