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QUELQUES CAS PARTICULIERS 3»<br />

L'a est encore fermé dans part, langue de l'Hindoustan,<br />

quelquefois écrit pahli (1).<br />

5° Quelques cas particuliers.<br />

Dans maman et nman, la première syllabe s'assimile<br />

à la seconde dans l'usage familier, par une<br />

sorte d'attraction, et l'on entend beaucoup plus souvent<br />

man-man et nqn-nan que maman et nanan, qui<br />

même ont un air d'affectation(2) ; on dit même sans<br />

sourciller moment, sans doute par l'intermédiaire de<br />

mon-man, sans parler de mman qui rappelle exactement<br />

m'sieu.<br />

Dans août, Va a cessé de se prononcer depuis le<br />

xvi e siècle, à cause de la répugnance que le français<br />

a pour l'hiatus, absolument comme dans saoul, qui<br />

s'écrit encore mieux soûl. On a malheureusement continué<br />

d'écrire août avec un a, comme on a continué d'écrire<br />

Vo de paon, faon et taon, qui ne se prononce pas<br />

davantage (3) ; mais la prononciation a-ou est aussi<br />

1. Et aussi dans Mahdi, Fahrenheit ou Hahnemann, comme<br />

dans Hàhn, à cause de I'hi. Il Test aussi dans les noms propres<br />

étrangers où les deux a n'en font qu'un : Aarhus, Ailborg Boerftaave,<br />

Saacit, SaaJe, Saa/fed, Swrdam, Saavecfra, etc.; mais<br />

Saarfïest devenu chez nous le prénom Sadt, avec a bref. On sépare<br />

les a dans A-ar, Ra-ab ou Naustca«a. Dans les noms hébreux,<br />

Ba-al, Isa-ac, Bala-am, Abrsi-ham, on sépare aussi aujourd'hui<br />

lésa, mais au xvi* siècle on les contractait volontiers, et on a<br />

continué à le faire pour Aaron, surtout les poètes, notamment<br />

Racine, quoiqu'il scande Ba-a/, et aussi V. Hugo, qui écrit<br />

de préférence Aron. Pour a suivi de en, voir aux nasales.<br />

t. Je ne crois pas que la nasalisation du premier a soit due,<br />

comme le veut l'abbé Rousselot, à l'influence des deux m qui<br />

enferment l'a, sans quoi on devrait dire aussi man-mour ou<br />

man-rnetle. C'est plutôt ce phénomène dé répétition de syllabes<br />

identiques qui a produit tant de mots enfantins, comme bobo,<br />

lolo, etc., et même pépée pour poupée.<br />

S. Nous retrouvons ces mots au chapitre des nasales, ave*<br />

quelques autres où ligure l'a.

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