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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 99 —<br />

Le 23, la petite colonne était campée sous Blidah, et<br />

les habitants vinrent aussitôt faire leur soumission. Ils<br />

amenèrent des boeufs, dont ils demandèrent vingt-cinq<br />

francs. La ration du soldat se trouva coûter un peu moins<br />

de cinq centimes.<br />

Le lendemain, au moment où les troupes se mettaient<br />

en route pour rentrer à Alger, elles furent subitement<br />

entourées d'une nuée d'Arabes. Les assaillants appartenaient<br />

surtout à la tribu des Hadjoutes, ancienne tribu<br />

maghzen, qui n'eût pas mieux demandé que de nous<br />

servir, et qui, délaissée, se déclarait contre les chrétiens<br />

envahisseurs du sol de Tislam. Aux premiers coups de<br />

fusil, M. de Trélan, aide de camp du maréchal de Bourmont,<br />

fut tué raide; le maréchal et sa suite, attardés<br />

dans<br />

main.<br />

un jardin d'orangers, durent se faire<br />

La cavalerie chargea à plusieurs<br />

jour Tépée à la<br />

reprises ; mais<br />

montée en chevaux français et armée de lances, elle ne<br />

fit pas beaucoup de mal aux cavaliers arabes. On revint<br />

péniblement à Alger.<br />

Le maréchal dut être édifié ; les Arabes marchaient<br />

contre nous, loin de nous savoir gré d'avoir chassé leurs<br />

oppresseurs.<br />

Le général de Damrémont, envoyé à Bône avec sa brigade,<br />

occupa la ville sans résistance. Le bey de Constantine,<br />

voyant que nous ne songions pas à lui faire des ouvertures,<br />

attaqua à plusieurs reprises la brigade française.<br />

Bône, comme nous le raconterons dans le chapitre suivant,<br />

fut évacuée, et les Arabes, profondément surpris, durent<br />

se demander si .nous étions un peuple sérieux.<br />

Le fort de Mers-el-Kébir, près d'Oran, fut également<br />

occupé en <strong>1830</strong>, puis évacué. Le bey d'Oran, vieux et<br />

fatigué, voulait se retirer et nous proposait de remettre le<br />

pouvoir entre nos mains, garantissant la fidélité des Turcs<br />

et des Coulouglis de la province, et répondant pour eux de<br />

la tranquillité.<br />

Ce fut le 11 août qu'un bâtiment de commerce apporta

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