E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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Celle-ci lui aurait vite arraché tous les boutons de son
dolman.
Parfois 0.1 lance des slags contre les petites autruches.
Le père seul les défend, car la femelle est très peureuse et
les abandonne.
On chasse aussi l'autruche à cheval (1).
Des rabatteurs, entièrement nus, s'efforcent de la ramener
dans l'intérieur d'ua orcle formé par les cavaliers au
nombre de huit ou dix. Poursuivie et ne sachant pas ménager
son souffle, elle épuise vite ses forces; une fois affaiblie
, elle ouvre ses ailes en signe de lassitude. Sa tête
chauve est très sensible ; c'est là qu'elle est frappée par
e chasseur qui la tue d'un grand coup de bâton. Celui-ci
descend alors pour la saigner, ayant soin, quand c'est un
mâle, de tenir la gorge éloignée du corps, afin que le sang
ne tache pas les ailes. Quelquefois elle n'est pas encore
morte, et alors la pauvre bête pousse des cris lamentables.
Un feu est immédiatement allumé ; la graisse fondue est
versée encore liquide dans une sorte d'outre formée avec
la peau L-J cuisse que l'on attache solidement au pied.
Une faut pas confondre le nomade pasteur avec le ksourien
sédentaire et agriculteur. Le ksourien est l'habitant des
ksour lu singulier ksar), petites villes ou bourgades bâties
dans les oasis. L'Arabe nomade méprise profondément
le ksourien ; mais la force des choses amène entre eux des
rapprochements forcés. Ainsi, le dernier, ne pouvant vivre
exclusivement de dattes, achète au premier des grains que
celui-ci rapporte de ses migrations annuelles dans le Tell; le
nomade achète au ksourien des dattes et le charge, pour une
faible rémunération, d'emmagasiner les grains qu'il a rapportés
du nord et qu'il lui serait impossible de garder sous
sa tente et de transporter dans les migrations de sa vie pastorale.
(1)Leschevauxsontentraînéspourceltechasseplusieursjoursà l'avance.