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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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que, le colonel de Tournemine et le capitaine Munster,<br />

admirables de dévouement, s'attellent avec leurs canonnière<br />

à leurs pièces de 8 qu'ils réussissent à arracher de<br />

la boue et à descendre à pic au pied du Mansourah pour<br />

les mettre en batterie contre la porte d'El-Kantara. Les<br />

pièces tirent à 900 mètres. Coûte que coûte, il faut donner<br />

l'assaut après une préparation insuffisante; quatre pouces<br />

de neige couvrent le soi le 22 novembre au matin, les chevaux<br />

ont presque tous succombé, 127 soldats, pendant la<br />

nuit,ont péri de froid et de misère dans un lac de boue- Le<br />

génie est magnifique ; il fabrique des échelles d'assaut aveo<br />

des débris de voitures, et les capitaines Hackett et Ruy<br />

vont reconnaître la porte d'El-Kantara sous une grêle de<br />

balles. Le colonel du génie Lemercier est exténué ; ses<br />

sapeurs lui improvisent un abri sous lequel il entre en<br />

agonie.<br />

Le double assaut doit se donner à minuit. Du côté du<br />

Condiat-Aty, le général de Rigny charge le lieutenantcolonel<br />

Duvivier de l'attaque contre la porte Bab-el-Djibia.<br />

Duvivier n'a ni échelles ni cordes et ne dispose que de deux<br />

petits obusiers approvisionnés à quatre coupa chacun! U se<br />

propose avec ces huit obus tirés à bout portant d'ébranler<br />

la porte, sur laquelle ii se ruera avec ses tirailleurs a poil<br />

et son bataillon d'Afrique. A minuit, il lance la compagnie<br />

de tirailleurs précédée d'une vingtaine de sapeurs du<br />

génie conduits par le capitaine Grand. Au moment où<br />

elle se découvre, elle est accueillie par une fusillade<br />

d'une intensité telle, qu'elle perd ses trois officiers et<br />

32 hommes, plus de la moitié de son effectif. Le capitaine<br />

du génie Grand reste debout avec cinq sapeurs. Sur ces<br />

entrefaites arrivent les deux petits obusiers qui tirent leurs<br />

huit coups. Aussitôt le bataillon d'Afrique s'élance, précédé<br />

du lieutenant-colonel Duvivier et du commandant Richepanse.<br />

Sapeurs, tirailleurs, bataillon d'Afrique, tous se ruent<br />

sur la porte Djibia; impossible de l'escalader. Le capitaine<br />

Grand, une hache à la main, est tué ; le commandant

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