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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 400 —<br />

les nouveaux venus qui avaient les France, s'en retournèrent découragés.<br />

moyens<br />

Ainsi<br />

de rentrer<br />

firent des<br />

en<br />

colons<br />

francs-comtois. Un prince polonais, M. de Mir, obtint<br />

la concession<br />

admirablement<br />

de cinq fermes<br />

au début; mais<br />

du domaine<br />

ayant épuisé<br />

; tout marcha<br />

ses capitaux, il<br />

dut emprunter et tomba ainsi entre les griffes d'une bande<br />

de loups-cerviers de l'usure, qui le ruinèrent.<br />

' Le village<br />

cle la Rassauta, à quelques lieues d'Alger, est une fondation<br />

du prince. C'est un Français qui établit dans les<br />

mêmes parages le village de la Regaïa ; ce Français,<br />

M. Mercier, fut également dévoré par les usuriers, juifs ou<br />

autres.<br />

Le gouverneur adopta un système de concessions à<br />

grands lots; mais beaucoup de bénéficiaires n'ayant pas<br />

rempli les conditions qui leur étaient imposées par l'administration<br />

et ayant été évincés, on décida qu'il ne serait<br />

plus délivré que des promesses de concessions échangeables<br />

contre un titre définitif de propriété, après l'accomplissement<br />

des obligations stipulées aux concessionnaires.<br />

C'était apporter, dans une certaine mesure, un tempérament<br />

à la rage de concessions dont était animée Fadminis-<br />

tration, rage qui, en 1835, se manifesta d'une manière phénoménale<br />

: on concéda, par exemple, autour de Douera,<br />

trois cents hectares de terrains domaniaux, au cas, spécifiait-on,<br />

où il en existerait sur ce point<br />

Désormais, le maréchal Clauzel ne voulut plus faire de<br />

concessions que par parcelles. Ce fut de cette façon que<br />

fut fondée la jolie ville de Bou-Farik, baptisée d'abord<br />

Médina-Clauzel, et qui finit par reprendre son nom indigène.<br />

A Bou-Farik on concéda cent soixante lots d'un tiers d'hectare<br />

pour le terrain de la ville, et cent soixante-dix lots<br />

de quatre hectares pour celui de la banlieue. Les concessionnaires<br />

, assujettis à une redevance fort légère, ne<br />

furent astreints à d'autres conditions que celles de bâtir<br />

dans les alignements fixés, cle mettre en culture et de<br />

planter d'arbres leurs terrains dans un espace de trois ans.

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