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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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cée, et voulaient que l'expédition fût remise à Tannée<br />

suivante. Charles-Quint, qui nourrissait toujours de vastes<br />

projets comme plus tard Napoléon I°% et dont le temps<br />

était compté, donna à la flotte italo-espagnole l'ordre<br />

d'embarquer à la fin d'octobre 1841. La saison était bien<br />

mal choisie ; nous verrons, au cours de ces <strong>récits</strong>, ce<br />

qui arriva au maréchal Clauzel lorsque, pour attaquer Constantine,<br />

il se mit en route à la même époque de Tannée. Le<br />

débarquement de l'armée de Charles-Quint eut lieu au cap<br />

Matiîou le 26 octobre. Un renégat piémontais, qui avait<br />

pris le nom de Hassan, avait été commis par Barberousse,<br />

en croisière du côté de l'Archipel, à la défense d'Alger<br />

avec huit cents Turcs seulement; quelques milliers d'Arabes<br />

avaient répondu à l'appel des Turcs, mais ces auxiliaires,<br />

bons tout au plus à piller, étaient douteux, car les Turcs<br />

chassés de Tunis par Charles-Quint quelques années au-<br />

paravant n'avaient pu gagner Bône par terre qu'à grande<br />

peine, et avaient été assaillis pendant leur retraite par les<br />

Arabes qui les avaient complètement dévalisés. Touchante<br />

solidarité des musulmans. Sommé de se rendre, Hassan'<br />

répondit qu'une vieille devineresse arabe, qui avait déjà<br />

prédit le désastre du marquis de Moncade en 1518, venait<br />

de prédire un désastre nouveau pour l'armée espagnole,<br />

et qu'en conséquence il n'y avait pas à parler reddition à la<br />

garnison qui avait la plus grande confiance dans la pythonisse<br />

algérienne.<br />

Le 27 octobre, l'armée de Charles-Quint arriva devant<br />

Alger. Le corps italien campa sur le bord de la mer, visà-vis<br />

de la porte Bab-Azoun; le corps allemand s'établit le<br />

long des pentes, à l'endroit où est bâti aujourd'hui le village<br />

d'Isly, et le corps espagnol, conduit par son souverain en<br />

personne, occupa le petit plateau dominant la ville sur<br />

lequel a été élevé plus tard le fort l'Empereur (en turc :<br />

Sultan Calarassi, le fort du sultan). Le 28 octobre les Italiens<br />

voulurent escarmoucher et se firent battre ; Fernand de<br />

Gonzague fut envoyé à leur secours avec quelques com-

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