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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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point. Trois fois il renouvela sa tentative ; trois fois encore,<br />

le coup rata.<br />

Tous ces tours d'escamotage n'étaient même pas discutés<br />

par les Arabes, peuple crédule à l'excès. Quoi d'étonnant,<br />

lorsque<br />

France,<br />

Bou-Maza, après<br />

si les populations<br />

s'être rendu, fut dirigé<br />

indigènes traversaient<br />

sur la<br />

son escorte,<br />

se prosternaient à ses genoux,<br />

ses étriers, ses vêtements, même son<br />

baisaient<br />

cheval,<br />

ses<br />

chacun<br />

pieds,<br />

sollicitant<br />

un mot ou Un regard ?<br />

Nous n'avons pas l'intention de raconter en détail les<br />

nombreuses opérations militaires que<br />

nécessita l'insurrec-<br />

tion de cet arabe. Bornons-nous à dire qu'au début, le<br />

maréchal Bugeaud lança dans le Dahra trois colonnes commandées<br />

par les colonels Pélissier, Saint-Arnaud et Ladmirault,<br />

pendant que lui-même se dirigeait sur Tenez, au<br />

centre des opérations. Bou-Maza disparut alors et la première<br />

phase de la révolte fut terminée. Ici se place l'histoire<br />

d'une exécution militaire qui eut en France un<br />

retentissement trop considérable, et au sujet de laquelle<br />

cette classe de philanthropes, parfaitement insensibles<br />

d'ailleurs aux misères et à la mort de nos soldats, mais<br />

qui, en revanche, garde ses attendrissements pour nos<br />

ennemis, jeta les hauts cris, sans vouloir convenir que le<br />

colonel Pélissier avait tout simplement obéi aux impérieuses<br />

nécessités de la guerre.<br />

Le colonel Pélissier, chef d'état-major du maréchal<br />

Bugeaud, voulant opérer le désarmement des Ouled-Riah,<br />

ces derniers crurent pouvoir s'y soustraire en se retirant<br />

dans des grottes réputées inexpugnables. Pélissier se<br />

présenta devant la principale ouverture de ces cavernes,<br />

mais sa tête de colonne fut reçue à coups de fusil. Les<br />

circonstances étaient graves ; l'insurrection grondait et<br />

menaçait d'éclater de nouveau. D'abord on se contenta<br />

de bloquer les Ouled-Riah dans leur repaire, en les<br />

sommant de se rendre ; mais comme nos parlementaires<br />

furent tous massacrés comme le temps pressait et que le

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