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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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intelligent et énergique, pour remplir une mission importante.<br />

M. Durande, enseigne de vaisseau, fut désigné Quant<br />

aux 4-0,000 francs, prix de la rançon, on ne les avait pas ;<br />

mais, heureusement, la caisse du payeur divisionnaire se<br />

trouvait àOran. Toutefois, comme aucun crédit n'était ouvert<br />

au budget, l'on dut forcer la caisse ; ce qui se fit de la<br />

meilleure grâce du. monde. Les honnêtes gendarmes, devenus<br />

voleurs, prêtèrent main forte au colonel de Martiniprey;<br />

procès-verbal fut dressé, et les 40,000 francs, bien<br />

comptés en bons douros d'Espagne, furent emportés à bord<br />

du Véloce qui déposa M. Durande à Mélilla. Depuis ce moment,<br />

le Véloce touchait clans ce port à chaque courrier de<br />

Tanger pour prendre des nouvelles, lorsqu'un ordre venu<br />

d'Alger envoya la corvette à Cadix. Le Véloce allait se<br />

mettre à la disposition de M. Alexandre Dumas : Oran<br />

resta sans stationnaire, et les courriers du Maroc furent<br />

interrompus.<br />

» Nous étions depuis lors sans nouvelles, et il est facile<br />

de comprendre avec quelle impatience nous attendions le<br />

récit de M. Durande ; mais la fièvre lui fermait la bouche<br />

Alors une boisson chaude et fortifiante est préparée à la<br />

hâte ; on l'entoure de soins, on cherche à le ranimer. Il<br />

fallait qu'il parlât ; chacun était suspendu à ses lèvres.<br />

Enfin, il reprend ses forces, et il nous raconte que, dès son<br />

arrivée à Mélilla, un Arabe, par l'entremise du gouverneur<br />

espagnol, avait porté à M. de Cognord une lettre lui donnant<br />

avis que l'argent était dans la ville, qu'on se tenait<br />

prêt à toute éventualité, et qu'une balancelle frétée par<br />

M. Durande croiserait constamment le long des côtes. Pendant<br />

longtemps la balancelle ne vit rien, et tous avaient<br />

déjà perdu l'espoir, lorsque, le 24 novembre, deux Arabes<br />

se présentèrent dans les fossés de la place, annonçant que<br />

les prisonniers se trouvaient à quatre lieues de la pointe<br />

de Bertinza. Le lendemain, 25, ils y étaient rendus. Un<br />

grand feu allumé sur une hauteur devait indiquer le peint<br />

du rivage où se ferait l'échange. Le gouverneur de la ville<br />

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