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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 452 —<br />

passage ordinaire des pèlerins se rendant d'Algérie à la<br />

Mecque, un homme comme Abd-el-Kader, c'était fournir<br />

un élément au fanatisme arabe, c'était préparer son retour<br />

triomphal. L'insurrection fût restée en Algérie à l'état endémique.<br />

« Si l'on nous attaque à la Chambre, avait dit Lamoricière<br />

à Cavaignac,<br />

» — Ah!<br />

riant.<br />

vos amis nous<br />

je n'en sais rien<br />

défendront-ils ?<br />

», répondit ce dernier en sou-<br />

Le général<br />

Chambre ne<br />

républicain<br />

prit la défense<br />

avait raison ;<br />

de Lamoricière.<br />

personne à la<br />

On le manda<br />

à Paris, et il dut monter à la tribune pour justifier luimême<br />

sa conduite. Ayant<br />

sa parole, il n'ignorait pas<br />

dit qu'au moment où il engageait<br />

cpie l'émir avait encore des chances<br />

pour s'enfuir au désert, un orateur s'écria qu'il aimait<br />

mieux voir Abd-el-Kader dans le désert qu'à Alexandrie « S'il en est ainsi, riposta<br />

:<br />

le général, rien n'est plus facile<br />

que de le remettre au désert; vous n'avez qu'un mot à<br />

dire. Les chemins sont ouverts ; offrez la liberté à votre<br />

prisonnier,' il ne la refusera pas. »<br />

Tous ces débats étaient stériles. Quelque temps après,<br />

étant devenu ministre, Lamoricière dut laisser l'ex-émir<br />

dans sa prison d'Amboise.<br />

Un mot encore pour terminer l'histoire d'Abd-el-Kader.<br />

Il séjourna d'abord au lazaret<br />

vier <strong>1848</strong>, il fut conduit au fort<br />

de Toulon, puis, le 8 jan-<br />

Lamalgue. Il y était encore<br />

lorsque la révolution du 24 février éclata. Le 28 avril suivant,<br />

le gouvernement provisoire le fit transférer au château<br />

de Pau, où il resta près de sept mois. En novembre<br />

<strong>1848</strong>, on lui assigna pour résidence le château d'Amboise ;<br />

c'est là qu'il se trouvait le 17 octobre 1852, lorsque<br />

Louis-Napoléon, passant dans cette petite ville en revenant<br />

du midi de la France, se le fit présenter et lui<br />

accorda la liberté. Abd-el-Kader consentit à se retirer à<br />

Brousse, dans l'Asie mineure, à une centaine de kilomètres<br />

de Constantinople. De Brousse, il obtint d'aller se fixer à

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