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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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de périls, de privations et de travaux. Mais ces officiers<br />

s'appelaient. Duvivier, Lamoricière, Vergé.<br />

Le nouveau corps était à peine formé, qu'il concourail<br />

à la première expédition de Mécléa avec le général Clauzel.<br />

C'est au col de Mouzaïa qu'il reçut le baptême du feu.<br />

Le bataillon du commandant Duvivier passa tout l'hiver<br />

à Médéa, s'y maintint dans des circonstances fort difficiles,<br />

et se couvrit de gloire à la retraite,' quand on crut devoir<br />

ordonner l'évacuation de la ville. Cette retraite donna aux<br />

zouaves droit de cité dans l'armée française.<br />

Il y avait de graves inconvénients à mêler les indigènes<br />

et les Français dans les mêmes compagnies ; le genre<br />

de vie, les moeurs, les habitudes ne se ressemblaient<br />

pas. Le bataillon Duvivier lut<br />

pagnies absolument françaises<br />

donc<br />

et<br />

organisé en huit<br />

deux compagnies<br />

comindigènes<br />

comprenant seulement douze Français ; elles avaient<br />

besoin de cadres fournis par nous. Le bataillon ayant perdu<br />

son commandant, qui fut<br />

mains du commandant<br />

envoyé à Bougie,<br />

de Lamoricière ;<br />

passa entre les<br />

cet intelligent<br />

officier venait de se signaler par la création du bureau<br />

arabe, parlait la langue du pays et était très estimé<br />

pour sa bravoure hors ligne, son audace et sa prudence ;<br />

de plus, il avait une grande influence sur les indigènes.<br />

Le commandant Lamoricière<br />

des chefs les plus populaires<br />

les zouaves à son image et<br />

ne tarda pas à devenir un<br />

de l'armée d'Afrique. Il lit<br />

sut trouver le tempérament<br />

qu'il faut garder avec des hommes ayant le goût<br />

d'une vie<br />

aventureuse. C'est que les zouaves ne ressemblaient en rien<br />

aux soldats qui arrivaient de France. Ils étaient tous volon-<br />

taires, et la moitié d'entre eux, pour servir dans un corps<br />

exceptionnel, avaient rendu dans les régiments les galons<br />

de caporal ou de sous-officier. Nous y avons vu, à une<br />

époque plus récente, d'anciens sergents-majors, d'anciens<br />

adjudants, qui attendaient le moment de regagner le premier<br />

grade de la hiérarchie.<br />

Les zouaves émerveillèrent le duc d'Orléans à la pre-

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