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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 35. —<br />

sur les côtes d'Afrique promener le pavillon blanc.<br />

C'est à bord d'un de ces corsaires que l'amiral Tourville<br />

commença comme volontaire sa glorieuse carrière<br />

maritime. |<br />

En 1664, le duc de Beaufort débarqua à Djigelly, l'ancienne<br />

Igilgilis des Romains, avec six mille hommes. La<br />

ville fut enlevée sans trop de résistance, et l'ingénieur<br />

Clerville, un des précurseurs de Vauban, fut chargé d'élever<br />

une citadelle sur la presqu'île où était bâtie la vieille<br />

ville de Djigelly, détruite depuis par un tremblement de<br />

terre. Mais Clerville, par trop de mépris de l'ennemi et<br />

dans la conviction que celui-ci ne disposait pas d'artillerie,<br />

ne donna ni force ni relief aux ouvrages qu'il entreprit.<br />

Les Kabyles des environs de Djigelly reçurent d'Alger<br />

quelques pièces de canon, avec lesquelles ils démolirent la<br />

citadelle de carton de l'ingénieur français ; la petite armée<br />

du roi dut s'éloigner.<br />

L'échec de Djigelly fut vengé l'année suivante ; le duc de<br />

Beaufort attaqua la flotte algérienne à hauteur de Tunis,<br />

et, dans deux combats successifs, lui infligea des pertes<br />

telles que seize ans se passèrent avant qu'on fût obligé<br />

d'armer dans les ports de France pour réprimer les insultes<br />

des Rarbaresques.<br />

Mais ceux-ci étaient incorrigibles. En 1681, le dey d'Alger<br />

fit appeler le Père Levacher, vicaire apostolique dans<br />

la régence, et lui signifia que la course allait reprendre<br />

et qu'il eût à en aviser le roi de France. En effet, les<br />

corsaires d'Alger, de Tunis, de Tripoli, recommencèrent<br />

leurs déprédations. Mais la patience n'était pas une des<br />

vertus de Louis XIV. L'année ne s'était pas écoidée que<br />

Duquesne et Tourville n'eussent détruit les flottes de Tunis<br />

et de Tripoli.<br />

Les beys de ces deux régences, comme première condition,<br />

devaient rendre la liberté à tous les esclaves chrétiens<br />

sans distinction de nationalité. Voltaire dans son<br />

Siècle de Louis X7F, rend compte d'un incident qui montre

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