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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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salua les assiégeants à la manière orientale en s'inclinant<br />

et en posant la main sur le coeur, et disparut.<br />

Tout à coup une effroyable détonation retentit : c'est la<br />

grosse tour du fort qui vient de sauter. Une immense<br />

brèche se présente quand le nuage de poussière et de fumée<br />

qui l'enveloppe s'est dissipé. Sans perdre un moment<br />

Je général Hurel, major de tranchée, lance sur les ruines<br />

encore fumantes un bataillon du 17e de ligne. Les soldats<br />

Lombard et Dumont arrivent les premiers sur la brèche ; le<br />

fort apparaît alors évacué complètement et le 17e de ligne<br />

s'installe au milieu des débris.<br />

Les Arabes enfermés dans la ville, Arabes des environs<br />

ou aventuriers qui n'avaient pas suivi les beys de Constantine<br />

et de Titteri dans leur retraite, virent qu'Alger allait<br />

tomber en notre pouvoir. Avant de partir, ils voulurent faire<br />

une dernière tentative contre ces chrétiens maudits que la<br />

volonté de Dieu allait rendre triomphants. Au nombre de<br />

trois ou quatre mille, ils tombèrent sur nos postes extérieurs<br />

à la Bouzaréah, colline qui domine Alger. La Bouzaréah<br />

n'était gardée que par deux bataillons des 34e et<br />

35° de ligne, qui n'attendirent pas l'attaque et chargèrent<br />

brusquement les Arabes à la baïonnette. Ceux-ci se retirèrent<br />

vers l'Atlas, abandonnant définitivement les Turcs à<br />

leur destinée.<br />

Ce jour-là fut blessé le chef de bataillon du génie Vaiïlant,<br />

devenu plus tard maréchal de France.<br />

Hussein-dey sentit que sa puissance s'écroulait, et un<br />

parlementaire fut envoyé au quartier général français. Cet<br />

envoyé le prit de très haut, et ses propositions de paix<br />

furent jugées inacceptables. Un autre parlementaire se<br />

présenta de la part des janissaires turcs; ceux-ci offraient<br />

tout simplement, comme chose naturelle, d'apporter<br />

au général en chef la tête d'Hussein-dey. Cette offre<br />

étrange fut repoussée comme elle méritait de l'être, car<br />

les Français n'avaient que faire de la tête du pacha turc<br />

Le général en chef envoya alors à Alger M. Braskewicz,

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