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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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31,000 hommes et de 4,000 chevaux, fut élevé à 43,000<br />

hommes et 6,000 chevaux. L'Algérie ne fournissait plus<br />

rien à l'armée, sinon des ennemis de plus en plus nombreux,<br />

et, les Français ne pouvant se procurer des chevaux<br />

et des mulets dans un pays où ces animaux abondent,<br />

on fut obligé d'acheter six cents mulets en Poitou et eu<br />

Languedoc ; la cavalerie se remonta en chevaux tunisiens<br />

que le bey de Tunis, jaloux de voir grandir Ahmed-Beys<br />

côté de lui, laissa exporter.<br />

On était tranquille pour le moment du côté d'Oran, grâce<br />

au traité de la Tafna, cette deuxième édition du funeste<br />

traité Desmichels ; le général de Damrémont, pour mieux<br />

assurer notre sécurité à Alger, conduisit en personne contre<br />

la Kabylie l'expédition dite du Boudouaou, qui se termina<br />

de la façon la plus heureuse. Puis il se mit en devoir d'aller<br />

arborer le drapeau français sur les murs de Constantine,<br />

Ksentinet el Alouah (Constantine l'aérienne), comme disent<br />

les Arabes.<br />

Le général de Damrémont songea un moment à changer<br />

sa base d'opérations et à agir par Stora ; il y renonça pour<br />

diverses raisons, et se détermina à suivre le sillon tracé.<br />

D'abord le colonel Duvivier avait su donner à Guelma une<br />

importance politique considérable et avait soumis tout le<br />

pays jusqu'à Raz-el-Akba ; de plus des travaux très sérieux,<br />

que l'on n'osa pas laisser stériles, avaient été exécutés sur<br />

la ligne Bône-Guelma. Ainsi l'on avait établi une route<br />

carrossable jusqu'au gué de la Seybouse, et l'on avait créé<br />

les camps permanents de Dréan, Nechmeya et Hammam-<br />

Berda (l'eau froide). Ahmed-Bey avait si bien compris l'im-<br />

portance de Guelma, qu'il avait, le 16 juillet 1837, attaqué<br />

ce point défendu seulement par un petit bataillon du 11° de<br />

ligne, les tirailleurs d'Afrique du commandant Pâté, et<br />

cent chevaux ; mais le colonel Duvivier lui avait infligé un<br />

sanglant échec.<br />

Cependant des indécisions fâcheuses avaient fait ralentir<br />

des préparatifs indispensables ; on voulut négocier avec le

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