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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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vention; puis il attira les Pères jésuites à Ben-Aknoun; et<br />

l'on peut dire qu'aux trappistes aussi bien qu'aux jésuites.<br />

il ne refusa pas la coopération des troupes.<br />

En 1844, il amena le gouvernement à jeter les yeux sur<br />

la province de Gonstantine, qui présentait, disait-il avec<br />

raison, le plus de chances favorables à la grande colonisation.<br />

Le territoire de Philippeville fut naturellement le premier<br />

dont on s'occupa. Par suite d'arrangements à l'amiable<br />

faits avec les tribus qui séjournaient aux environs de<br />

cette ville, celles-ci consentirent à se transporter ailleurs,<br />

laissant le champ libre à la culture européenne. Rien de<br />

plus riche et de plus beau que les environs de Philippeville ;<br />

on se hâta donc de dépenser les 100,000 francs inscrits au<br />

budget général pour construire, dans un rayon très rapproché,<br />

les villages de Damrémont, de Saint-Antoine et de<br />

Valée. Autour des camps d'El-Arrouch, des Toumiettes,<br />

de Smendou, sur la route de Philippeville à Gonstantine, on<br />

groupa quelques centaines de colons. Smendou et El-Arrouch<br />

sont aujourd'hui des villages florissants. A Guelma<br />

et à Sétif, on décida la construction de villes, en remplacement<br />

des immondes bourgs de cabaretiers qui s'étaient<br />

formés à côté des camps; enfin, les cent premières familles<br />

qui se présentèrent à Guelma et à Sétif reçurent, avec des<br />

concessions gratuites, un secours de 600 francs en matériaux<br />

de construction.<br />

Dans la province d'Oran. le gouverneur fit agrandir<br />

le territoire civil autour des villes d'Oran et de Mostaganem;<br />

puis, s'apercevant que le sol d'Oran est aride presque<br />

partout et se prête peu à la colonisation, il s'arrêta, après'<br />

avoir décidé la création des centres de Misserghin, de la<br />

Senia, de Sidi-Chami et d'Arzew, et reporta ses soins sur la<br />

ville de Monstaganem. Il avait déjà bâti un village à Mazagran<br />

et fait diviser le ravin de Mostaganem en lots horticoles,<br />

quand, en 1846, il dirigea sur cette ville huit cents<br />

Prussiens. Ces malheureux avaient été abandonnés à Dun-<br />

kerque par des agents d'émigration qui s'étaient engagés

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