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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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4° Sur le côté gauche, au-dessus du coeur, également<br />

en lettres d'or : Mohammed (Mahomet).<br />

L'agha était assisté, dans la partie administrative de ses<br />

fonctions, par un khodja (homme de plume) espèce d'intendant<br />

qui portait écrit sur la manche droite : Nasser ed<br />

din (celui qui fait triompher la religion), et dont la solde<br />

était de vingt boudjous (trente-six francs) par mois.<br />

Enfin il avait encore à sa disposition un chaouch el<br />

as/ter, mot que l'on peut traduire par : le donneur de coups<br />

de bâton aux soldais.<br />

Le capitaine de la compagnie était appelé leciefou siyef<br />

(celui qui porte le sabre). Deux petits sabres brodés sur<br />

ses épaules faisaient l'office d'épaulettes ; sa solde montait<br />

à douze boudjous (vingt-un francs soixante centimes)<br />

par mois. Son uniforme, pantalon, gilet et veste, était écarlate;<br />

c'est dire que cet officier servait avantageusement<br />

de cible à nos tirailleurs. Sur le petit sabre qu'il portait<br />

brodé à l'épaule droite, on lisait en découpure : // n'est rien<br />

de plus profitable que la piété et le courage ; et sur celui<br />

brodé sur l'épaule gauche : // n'est rien de plus nuisible<br />

que la discussion et le manque d'obéissance.<br />

C'était un bien grand luxe de devises et d'inscriptions<br />

dans une armée où presque personne ne savait lire.<br />

Le commandant du bataillon avait le droit de faire cam-<br />

pagne à cheval. Au capitaine, on tolérait une monture pendant<br />

les marches, mais il devait mettre pied à terre au<br />

moment du combat.<br />

Ce dernier avait sous ses ordres trois khébir el khéba<br />

(au pluriel khoubar el khéba) ou chefs de peloton ; c'étaient<br />

des sortes de lieutenants, ou chefs de tente, car la section,<br />

de trente-trois hommes, formait une tente, comme nous<br />

l'avons dit plus haut.<br />

Le sous-officier, veste bleue, pantalon et gilet bleus,<br />

répondant à peu près à notre sergent, avait pour insigne<br />

l'inscription suivante sur la manche droite : Celui qui obéit<br />

à so?i chef et craint Dieu obtiendra tout ce qu'il espère et<br />

il

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