11.05.2013 Views

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

— 301 —<br />

basse jalousie contre Abd-el-Kader avait jeté dans nos<br />

rangs. Il était d'une bravoure éclatante, mais d'un caractère<br />

dur et rapace. Il passa les dernières années de sa vie<br />

dans les regrets du passé, cherchant du reste à s'assurer<br />

par tous les expédients de l'avarice et de la cupidité un<br />

avenir qui lui échappait. »<br />

Ce jugement est profondément injuste. Le maréchal<br />

Bugeaud, dans un ordre du jour à l'armée, a rendu en<br />

termes émus un magnifique hommage à la mémoire du<br />

guerrier arabe qui ne varia jamais dans la foi qu'il avait<br />

jurée à la France, et qui, à l'âge de [uatre-vingts ans, mettait<br />

encore la plus bouillante ardeur à la servir.<br />

Après la prise de la smala et le combat de Djedda qui en<br />

fut la conséquence, il ne restait plus à Abd-d-Kader que<br />

deux de ses bataillons de réguliers commandés par Ben-<br />

Allal(l), le meilleur de ses khalifa ou lieutenants. A la fin<br />

de 1843, celui-ci faisait face à nos troupes -assemblées à Sidibel-<br />

Vbbès, sous les ordres du colonel Tempoure. Le khalifa<br />

reçut de l'émir l'ordre de conduire au Maroc ses réguliers<br />

avec quelques Hachems, fidèles à sa fortune. Il se mit<br />

en mouvement ; mais aussitôt le colonel Tempoure se<br />

lança à sa poursuite. Ce dernier fit trois jours de marche<br />

forcée; mais désespérant d'atteindre l'ennemi avec le.trop<br />

lourd convoi qu'il traînait à la suite de sa petite colonne,<br />

il fe laisse aux puits de Gor avec un bataillon d'infanterie,<br />

et part avec huit cents fantassins sans sacs, cinq cents<br />

cavaliers en selle nue, et trois petites pièces de montagne.<br />

Il suit pas à pas les traces de Ben-Allai par un temps épouvantable<br />

qui retarde sa marche, mais heureusement aussi<br />

celle des Arabes. Le 11 novembre, après d'horribles souffrances,<br />

nos soldats atteignent enfin l'Oued-Kacheba sur<br />

lequel le khalifa, ignorant notre présence dans ce pays,<br />

avait établi son bivouac. Cavaliers et fantassins français<br />

(11Le vrainomde Ben-Allaiétait Ben-Hnmdàn-ben-Si-Embareck.<br />

11appartenaità<br />

unefamillede maraboutsdo Coléo(enarabela sainte).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!