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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 422 —<br />

Ladmirault, ancien capitaine de zouaves ; les autres se<br />

nommaient Cainou, Mellinet, Forey, Uhrich. Le duc d'Orléans<br />

voulut aussi que l'état-major participât à la nouvelle<br />

institution ; le commandement d'un des bataillons fut donné<br />

au capitaine de Mac-Mahon (1), déjà proposé, quoique bien<br />

jeune, pour le grade supérieur, à la suite de plusieurs<br />

actions d'éclat.<br />

Combien de zèle et de tact ne fallut-il pas au duc<br />

d'Orléans pour mener à bien la besogne qui lui était<br />

confiée. Il passa un hiver à Saint-Orner, où il se fit<br />

adjoindre le général Rostolan, avec deux lieutenantscolonels<br />

des plus distingués, choisis dans l'arme de l'infanterie.<br />

En mai 1841, les bataillons de chasseurs émerveillèrent<br />

les Parisiens à la grande revue que le roi Louis-<br />

Philippe ordonna, pour la distribution des drapeaux. Les<br />

bruits de guerre s'étant un peu apaisés, quatre des nouveaux<br />

bataillons partirent immédiatement pour l'Algérie.<br />

Dans le cours de ces <strong>récits</strong>, maintes fois nous avons eu<br />

l'occasion de rappeler de glorieux faits d'armes accom-<br />

plis par les chasseurs à pied. Si le général Changarnier,<br />

au célèbre combat de l'Oued-Fodclah, osa exécuter un<br />

pareil coup de main, c'est qu'il savait quelle était la valeur<br />

des soldats dont il disposait. Il n'avait que deux bataillons<br />

d'infanterie, mais ces deux bataillons étaient de zouaves et<br />

le 6° chasseurs à pied. Nous avons vu le général Bugeaud à<br />

la bataille d'Isly placer le 3° chasseurs à la tête du fameux<br />

losange, de la hure de sanglier, que figurait la colonne<br />

française. Le 9° bataillon, commandant Clère, fit l'admiration<br />

de l'armée d'Afrique eh 184-5. Dans un terrible<br />

combat contre les bandes de Bou-Maza, Clère fut frappé à<br />

mort, et les chasseurs, ne voulant pas abandonner à l'ennemi<br />

le corps de leur commandant, inébranlables dans leur<br />

résolution malgré l'épuisement des cartouches, rentrèrent<br />

au camp victorieux, mais avec des baïonnettes rouges de<br />

sang jusqu'à la douille.<br />

(I) Alorscapitained'état-majcr.

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