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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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taillons et leurs compagnies dans des actions isolées, prennent<br />

l'habitude du commandement et delà responsabilité.<br />

Nous ne sommes ici qu'à l'école primaire, mais si nous<br />

savons profiter des leçons que nous y recevons, nous deviendrons<br />

certainement les meilleurs élèves des écoles<br />

secondaires. »<br />

Sages et profondes paroles, qui<br />

confirmation dans les campagnes<br />

ont reçu une éclatante<br />

de Crimée, d'Italie, de<br />

Chine, du Mexique, où les troupes appartenant à l'arméepermanente<br />

d'Afrique se sont couvertes d'une gloire immortelle !<br />

Après la malheureuse guerre de 1870, on a méconnu cette<br />

armée et il a été convenu que ses habitudes de laisser<br />

aller avaient contribué à nos revers. Sans rappeler<br />

que les trois régiments de zouaves et les trois régiments<br />

de tirailleurs <strong>algériens</strong> se sont héroïquement iait (<br />

écraser à la bataille de Froesclrwiller du 6 août, perdant<br />

les trois quarts de leur effectif, nous dirons seulement<br />

que l'opinion publique, aigrie par des désastres sans<br />

précédents dans notre histoire et ordinairement inconsciente<br />

, pouvait bien accuser notre vaillante armée africaine<br />

lorsque tour à tour elle avait accusé et calomnié nos<br />

officiers et nos soldats.<br />

Chacun a voulu oublier l'affaissement des caractères et<br />

l'affaiblissement sinon la perte de l'esprit militaire chez un<br />

peuple devenu sceptique et assoiffé de bien-être matériel !<br />

Nous avons dit plus haut que le général Bugeaud dut<br />

substituer le système des embuscades au système classi-<br />

que des grand'gardes. En effet, lorsque ce dernier était suivi,<br />

les factionnaires placés devant les fronts de bandière de la<br />

compagnie des grand'gardes se croyaient généralement couverts<br />

par elle et se relâchaient de leur surveillance. Les<br />

maraudeurs n'avaient pas de peine à se glisser entre la grand'<br />

garde et le camp etvenaient souvent exécuter au milieu des<br />

hommes endormis des coups de main de la plus invraisemblable<br />

audace. Comme tous les voleurs indigènes, ils se<br />

mettaient nus, sans autre arme qu'un poignard entre les

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