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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 19S —<br />

lieutenants, avec l'inévitable khodja, le sous-khodja ou<br />

aumônier-sergent-major, et le tebbakh ou cuisinier.<br />

Deux escadrons étaient commandés par un agha en uniforme<br />

amarante qui ne se distinguait du commandant d'un<br />

bataillon d'infanterie que par la devise portée en lettres<br />

d'argent sur la manche droite : Allons, combattant, élanceloi<br />

si tu veux /aire prise ; ne songe pas à ce qui peut l'ar-<br />

river, car tu fuirais.<br />

Sur la manche gauche du capitaine et des lieutenants de<br />

cavalerie, on lisait : Le bonheur est attaché aux crins des<br />

chevaux, expression tirée du Coran.<br />

L'émir fournissait aux khiélas ou simples cavaliers un<br />

uniforme écarlate, leur laissant le souci de se pourvoir à<br />

leurs frais d'un burnous blanc ou noir.<br />

L'artillerie ne formant pas une arme spéciale, l'artilleur<br />

était au besoin sapeur du génie, fantassin, cavalier. Le<br />

chef des canonniers, le bach-tobdji, était assimilé à l'agha<br />

pour le rang et la solde. Les insignes de cet officier différaient<br />

de ceux des aghas d'infanterie et de cavalerie par<br />

l'inscription de sa manche droite : Je ne lance rien par moimême,<br />

et si je lance quelque chose, c'est Dieu qui l'a lancé.<br />

Il n'avait qu'un lieutenant, plus le khodja de rigueur et<br />

autant dekebirelmed/adovL chefs de pièce que de canons.<br />

Abd-el-Kader se souciait fort peu de son artillerie, sachant<br />

bien qu'elle ne pouvait nous nuire ; il n'avait d'autre<br />

pensée que d'inspirer confiance à ses soldats. Ses mauvais<br />

canons ne tiraient le plus souvent qu'un ou deux coups au<br />

hasard, et au<br />

les chargeait<br />

premier obus français qu'ils<br />

prestement sur des chameaux,<br />

recevaient,<br />

tant bien<br />

on<br />

que<br />

mal, avec des bâts improvisés. Les Arabes n'avaient aucune<br />

idée de ce que pouvait<br />

étaient dans de simples<br />

palmier-nain.<br />

être un<br />

paniers<br />

caisson ; leurs munitions<br />

en alfa ou en feuilles de<br />

Quand l'émir entreprit d'élever la forteresse<br />

dempt pour remplacer celle de Mascara, il l'arma<br />

canons de six ou de huit. C'étaient de vieilles<br />

de Teg-<br />

de sept<br />

pièces

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