11.05.2013 Views

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— 439 —<br />

tinu de dévastation était nuisible à ses intérêts, a formé,<br />

en dehors de l'administration, une ligue de reboisement.<br />

Le général Voirol ne fonda pas de nouveaux villages ; il<br />

pensa qu'avant de coloniser, il fallait tracer des voies praticables<br />

clans le pays. C'est lui qui fit commencer la route<br />

de Blidah par Dely-Ibrahim, Douera et Bou-Farik, et celle<br />

de Blidah par Bir-Kadem. On lui doit également celle de<br />

la Maison-Carrée, à l'embouchure de l'Harrach. A cette<br />

époque, ces travaux étaient exécutés par les troupes, sous<br />

la direction du génie ; mais les Ponts et Chaussées se chargeaient<br />

de l'empierrement. Les soldats étaient payés en<br />

nature, et recevaient double ration de vin.<br />

Le général Voirol ne négligea pas non plus les travaux<br />

de dessèchement ; c'est lui qui fit disparaître les marais<br />

qui existaient aux environs de la Maison-Carrée et de Bône.<br />

Cette mesure était à la fois hygiénique et agricole.<br />

Le maréchal Clauzel, quand il revint pour la deuxième<br />

fois en Algérie, eut la singulière idée de couvrir, par une<br />

ligne continue, le périmètre de colonisation, restreint en<br />

1835 à la banlieue d'Alger. De l'Oued-Àgar jusqu'au ruisseau<br />

de Bou-Farik, on escarpa les berges de quantité de<br />

petits ravins et de cours d'eau dont on eut soin de briser<br />

les gués, et l'on obtint ainsi une ligne qui était loin d'être<br />

infranchissable, mais qui, dans une certaine mesure, gênait<br />

les mouvements de la cavalerie des Hadjoutes et donnait<br />

un peu plus de sécurité à nos colons.<br />

Le même maréchal fut plus heureux dans d'autres expériences<br />

de colonisation, et il fit preuve d'un zèle des plus<br />

louables. Il entretenait une active correspondance avec des<br />

comités formés en France pour envoyer des colons à Alger ;<br />

il voulait, et c'était de sa part une erreur, attirer beau-<br />

coup d'hommes en Afrique, persuadé qu'une lois qu'ils y<br />

seraient, on trouverait bien moyen de les y employer.<br />

Clauzel ne connaissait pas encore la gent des spéculateurs ;<br />

ceux-ci, voyant arriver des émigrants, élevèrent leurs prétentions<br />

au lieu de les diminuer, de sorte que ceux d'entre<br />

'

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!